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55 % des Français délaissent les centres-villes pour s'habiller et manger

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24 mai 2018

Si près de sept français sur dix privilégient les courses de proximité (banque, coiffeur, boulanger, boucher) en centre-ville, plus de la moitié (55 %) se rendent dans les zones commerciales ou en périphérie pour faire leurs courses alimentaires ou s'habiller faute d'offres suffisantes, révèle une étude OpinionWay menée pour Asterop, une société spécialisée dans le marketing géolocalisé.


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Près de sept français sur dix font leurs courses en centre-ville qu'il s'agisse de se rendre dans les commerces de service (68 %) tels que la banque ou le coiffeur ou chez les commerçants de bouche (68 %) comme le boucher ou le boulanger, d'après une étude OpinionWay menée pour Asterop.

L'étude révèle cependant des inégalités importantes d'accessibilité et d'offres entre la campagne et la ville. Ainsi, 55 % des Français déclarent se rendre principalement en zone commerciale ou périphérie pour faire des courses alimentaires (hypermarché et supermarchés) et 48 % pour s'habiller. Et pour cause : ils jugent l'offre insuffisante proche de leur lieu d'habitation.

Selon que l'on réside en Île-de-France ou en zone rurale, la distance peut être en effet multipliée par six pour se rendre dans n'importe quel type de commerce : 2 km à Paris et en région parisienne et jusqu'à 12,2 km en zone rurale, rapporte l'étude.

A titre d'exemple, 41 % des habitants des zones rurales doivent se rendre en périphérie des villes ou dans une zone commerciale pour trouver un marchand de fruits et légumes contre seulement 17 % des Franciliens. Pour se rendre dans une agence de téléphonie mobile, les habitants de zone rurale sont une nouvelle fois lésés : ils peuvent parcourir jusqu'à 20 km en moyenne contre seulement trois pour les Franciliens, selon l'étude. 

Parmi les offres qui font le plus défaut, les Français interrogés déplorent le manque de librairies (48 %), suivis des magasins de chaussures (40 %), des marchands de fruits et légumes (38 %) et l'habillement (37 %).  A l'inverse, 27 % des sondés jugent le nombre d'agences immobilières trop important.

L'offre en termes de commerces de bouche (boulangerie, traiteur, boucherie, marchands de fruits et légumes) est également considérée comme perfectible. 31 % des Français de l'étude regrettent leur nombre insuffisant contre 23 % pour les habitants de la région parisienne.

Interrogés sur l'avenir des commerces de proximité, 31 % des Français se disent inquiets pour les commerces de centre-ville, craignant leur fermeture (82 %) et 53 % pour les commerces ruraux. L'e-commerce serait en partie responsable de ce déclin pour 64 % des sondés. 

L'étude Opinionway pour Asterop a été réalisée du 28 mars au 9 avril auprès de 1 176 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

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