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Chanel attaqué pour contrefaçon par un sous-traitant: procès en appel le 7 juin

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1 juin 2012

PARIS, 1 juin 2012 (AFP) - Le procès en appel contre la maison de luxe Chanel, attaquée par un ancien sous-traitant pour contrefaçon, débutera le 7 juin à la cour d'appel de Paris, a indiqué vendredi à l'AFP Me Pascal Créhange, avocat de la société World Tricot.

"Nous demandons 2,5 millions d'euros au titre de la rupture abusive des relations d'affaires entre World Tricot et Chanel" et "nous demandons notamment sur la contrefaçon, qui est le point essentiel, 2,5 millions d'euros", a-t-il expliqué, rappelant que la société, dont Chanel était le plus gros client, est en liquidation judiciaire.

Le tribunal de commerce de Paris avait débouté en décembre 2011 le petit sous-traitant sur les accusations de contrefaçon, après quatre années d'une procédure rarissime dans le monde feutré et hiérarchisé de la mode. World Tricot avait été condamné à verser 200.000 euros d'indemnités à la prestigieuse maison de haute couture pour "dénigrement manifeste" de la marque.

Mais le tribunal avait aussi condamné Chanel à verser à World Tricot 400.000 euros de compensations pour rupture abusive du contrat qui les liait.

La fondatrice de World Tricot, Carmen Colle, qui demandait à la justice la reconnaissance d'un "droit d'auteur-créateur" pour les façonniers, avait assigné Chanel en 2005 pour "contrefaçon", l'accusant d'avoir fait produire en Italie un motif au crochet créé par son atelier, qu'elle affirmait avoir reconnu dans la vitrine d'une boutique Chanel lors d'un séjour à Tokyo.

Chanel, qui réfutait toute "contrefaçon" et revendiquait "la propriété intellectuelle" du motif, poursuivait également World Tricot pour "dénigrement" de la griffe vis-à-vis des clients. La maison demandait 500.000 euros pour "préjudice commercial d'atteinte à son image" et un euro de dédommagement pour "préjudice moral".

Après l'énoncé du jugement en première instance, la maison de luxe s'était dite très satisfaite d'une décision reconnaissant "le rôle primordial joué par Chanel dans la création, clairement distinguée du savoir-faire technique du fabricant".

Selon l'avocat de Mme Colle, "à aucun moment depuis le début de cette histoire, Mme Colle n'a cherché à dénigrer la maison Chanel". "Ce qu'elle veut simplement, c'est qu'on respecte ses droits", a dit son avocat vendredi à l'AFP. "Elle est très malheureuse quand elle entend Chanel dire qu'elle a fait du dénigrement en se défendant ou en répondant à des journalistes".

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