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E-commerce et nouvelles boutiques compensent-ils la chute des ventes ?

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22 juin 2018

La Fédération pour le commerce spécialisé Procos a cherché à savoir si les ouvertures de nouvelles boutiques et surtout la hausse des ventes en ligne permettent de compenser la chute actuelle des ventes en boutiques.


L'équipement de la personne a connu en un an une chute de 5,3 % des ventes en comparable, et 3,3 % en non-comparable - MG/FNW


L’organisme professionnel s’est dans un premier temps penché sur les résultats à périmètre évolutif, et non pas comparables, de ses adhérents. Il en ressort que l’équipement de la personne est bien plus en difficulté que l’équipement de la maison et le sport/loisirs, avec un recul à périmètre comparable de 5,3 % des ventes au cours de la période de douze mois terminée fin mai. Or, à périmètre évolutif, la chute ne se réduit qu’à -3,3 %. « Ceci est, bien entendu, la conséquence des restructurations de parcs de magasins, de réorganisation des réseaux… » indique Procos.

La question est alors de savoir si les ventes en ligne permettent de combler l’écart restant. L’e-commerce pèse désormais 7,6 % des ventes des spécialistes de l’équipement de la personne interrogés. Un niveau proche des 8 % que pèsent les ventes en ligne dans l'ensemble du retail tricolore, selon la fédération de la vente en ligne (Fevad). Au sein du panel Procos, quelque 85 % de ces acteurs réalisent en effet moins de 10 % de leur chiffre d’affaires sur Internet. Et ils sont par ailleurs 86 % à avoir connu une croissance de leurs ventes en ligne au cours des douze derniers mois, tandis que 14 % connaissaient une chute concomitante des ventes online et offline.


Evolution des ventes à périmètres comparables et non-comparables dans le commerce spécialisé - Procos


Procos souligne que, quelle que soit la répartition du chiffre d’affaires des enseignes entre magasins et Internet, la croissance des ventes en ligne équivaut à 1 % du chiffre d’affaires global. Pour chaque boutique, les ventes en ligne ne représentent qu’une infirme partie des ventes d'une boutique. Ne compensant de fait pas les pertes causées par une éventuelle fermeture d'une adresse.

« Au cumul, nous observons que la perte de 3 % du chiffre d’affaires magasin n’est compensée qu’à hauteur de 2 % par les ventes Web. L’enseigne perd alors 1 % de son chiffre d’affaires », conclut donc Procos, décidée à combattre cette idée reçue.


Evolution du chiffre d'affaires e-commerce en fonction du poids dans le chiffre d'affaires des enseignes - Procos


Pour François Feijoo, président de Procos et de la marque Eram, Internet est en effet prompt à induire en erreur. « Tout le monde a voulu s’aligner sur Amazon », déplore-t-il, évoquant notamment les livraisons et retours gratuits. « Or, on est face à un commerçant qui peut se permettre de perdre de l’argent sur ces questions logistiques. Ce modèle ne peut fonctionner pour les enseignes. Surtout dans l’équipement de la personne où le panier moyen est bas. Il faut arrêter cette course à l’échalote poussant à mettre en place des modèles très chers qui ne fonctionnent pas. »

La Fédération Procos rassemble plus de 260 enseignes, dont 65 % opérant à l'international, cumulant 60 000 points de vente et 750 000 emplois.

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