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21 juin 2005
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Echanges France-Chine 2005

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21 juin 2005



Arrivage massif de produits chinois …

Au cours du premier trimestre 2005, les importations françaises d'habillement en provenance de Chine se sont considérablement accrues (+ 44 % en valeur pour les vêtements tissés et + 60 % pour les vêtements maille).

La croissance des importations françaises en provenance de Chine a été plus soutenue en moyenne que celle des approvisionnements de l'Union européenne en provenance de l'Empire du Milieu (+ 37 % en valeur pour les vêtements tissés et + 50 % pour les vêtements maille).

Parmi les grands pays européens, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont également joué un rôle prépondérant dans la poussée des arrivées de produits chinois : 54 % du surplus de vêtements tissés arrivés de Chine vers l'Europe ont été destinés à ces deux pays, et pour les vêtements maille, le chiffre est de 47 %.

En France, parmi les catégories de produits ayant fait l'objet d'une enquête par la Commission européenne, certaines donnent lieu à des progressions vertigineuses : + 545 % en volume pour les pantalons, + 508 % pour les tissus de lin, + 356 % pour les chaussants, + 353 % pour les pull-overs.




… entraînant une baisse sensible des prix des articles importés.

L'arrivée massive de produits chinois s'accompagne inexorablement d'une baisse sensible des prix de ces articles : - 40 % pour les tee-shirts, - 37 % pour les pantalons et - 29 % pour les chaussants.

Cette baisse des prix à l'import, dont l'ampleur est comparable à celle observée lors des précédentes phases de libéralisation peut s'expliquer par la suppression, pour les entreprises chinoises, du coût du quota et par la simplification des circuits de sourcing : lorsque le quota chinois était rempli, les entreprises chinoises transitaient par HongKong, Macao avant de réexporter vers l'Union européenne, ce qui engendrait des coûts logistiques supplémentaires.

Enfin, le développement des entreprises privées, plus compétitives que les entreprises d'Etat est également à l'origine de gains de productivité.





La Chine gagne des parts de marchés …

La part de marché de la Chine dans les approvisionnements d'habillement de la France a augmenté de manière mécanique : d'un coté le total des importations françaises est stable et de l'autre les arrivées en provenance de Chine progressent massivement.

Sur les produits étudiés, on constate deux phénomènes : lorsque la Chine avait une faible part de marché, un rattrapage s'est effectué (c'est le cas pour les chaussants, tee-shirts, chemisiers, pull-overs, robes et pantalons) et il n'est pas illogique que la Chine totalise des parts de marchés voisines de 15 % sur ces articles ; et lorsque la Chine avait déjà une part de marché conséquente (soutiens-gorge, manteaux, layette), cette part s'est consolidée fortement sans pour autant connaître des croissances supérieures à 100 % comme pour les autres articles.




… au détriment de ses concurrents asiatiques et maghrébins.

La fulgurante progression chinoise a fait des dégâts en Asie où les autres fournisseurs de l'UE, à l'exception de l'Inde ont particulièrement souffert en ce début d'année : HongKong (- 44 %), les Philippines (- 28 %), Macao (- 27 %), le Cambodge (- 23 %), le Vietnam (- 22 %), l'Indonésie (- 21 %), la Thaïlande (- 18 %) et le Bangladesh (- 12 %) ont vu leurs livraisons de vêtements tissés vers l'UE chuter au cours du premier trimestre 2005.

Parallèlement à ce phénomène, la marche en avant de l'Empire du Milieu est un obstacle à la régionalisation des échanges en Amérique et pour la zone Euromed.

Le Mexique a été heurté de plein fouet par l'intensification des flux entre la Chine et les Etats-Unis : les Mexicains exportent moins d'habillement vers les Etats-Unis chaque année alors même que la croissance des importations américaines d'habillement est à deux chiffres.

Au sein de la zone Euromed, le Maroc et la Tunisie ont également vu leurs parts de marchés s'effriter vers la France (cf. graphique) et vers l'UE : - 11 % en vêtements tissés pour le Maroc et - 6 % pour la Tunisie.

Et lorsque l'on sait que le Maroc et la Tunisie sont les premiers clients des tisseurs français, on mesure bien à quel point l'affaiblissement de la zone nuit aux tisseurs français.


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