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31 oct. 2015
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Jimmy Choo parle du karma dans la mode

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31 oct. 2015

Jimmy Choo, l'homme, a fait beaucoup de chemin depuis qu'il a assemblé sa première chaussure, à l'âge de 11 ans. Son nom est aujourd'hui tellement associé au glamour et au luxe qu'il a même fait son entrée dans les paroles des rappeurs.



Pourtant, l'homme est loin d'être ostentatoire. Après avoir revendu en 2001 ses parts (50 %) de la marque qui porte son nom, il dirige aujourd'hui Jimmy Choo Couture. Une aventure qui lui a permis de retourner à ses premières amours en se servant à nouveau de ses mains.

Lui-même fils de cordonnier, Jimmy Choo tient le travail manuel en très haute estime. « Je pense que la haute couture est très importante », a-t-il expliqué en marge du lancement international de la Mercedes-Benz Malaysia Fashion Week 2015 (dont il est le conseiller honoraire), à Paris. « Les gens en parlent parce que c'est différent du prêt-à-porter. La haute couture est capable de représenter l'essence de quelqu'un. C'est une chose personnelle. »

Inspiré par son père, qu'il avait l'habitude d'observer dans son atelier lorsqu'il était enfant, Choo reste aussi passionné et motivé que jamais : « Tous les jours, j'ai des idées, j'adore ce que je fais, je suis donc constamment inspiré. Il faut aimer ce qu'on fait, autrement il est impossible de faire un croquis, de se former, d'avancer » Et, bien sûr, il surveille toujours d'un œil attentif ce que font les autres créateurs. « Si vous regardez Christian Dior, Giorgio Armani, tous ces grands, ces immenses créateurs... c'est ce genre de création, élégante et charmante, qui m'inspire, toujours. J'aime leur maîtrise, leur art. Quand les gens portent les vêtements qu'ils ont créé, ils sont littéralement transformés et vous les entendez dire "Que c'est beau ! C'est une œuvre d'art !". »

Transmettre le flambeau

Son rôle de conseiller honoraire de la Malaysia Fashion Week (MFW) lui permet de promouvoir le talent de jeunes créateurs tels qu'Illiza Ho, créatrice d'accessoires. Il sait l'importance des noms prestigieux pour aider les jeunes à grimper les marches du succès. « L'exposition médiatique est tellement importante », continue-t-il. « En 1988, si Kate Phelan, de Vogue, n'avait pas vu mes chaussures, je ne serais pas ici aujourd'hui. Elle m'a donné huit pages ! »

Cette humilité et cette bienveillance ont formé le regard qu'il porte sur une industrie de la mode en mouvement permanent. Pour expliquer sa vision personnelle du karma dans cet univers particulier, il insiste : « Les gens peuvent dire beaucoup de choses et savoir très bien se vendre mais, dans le contexte plus global des choses, ils ont besoin de talent. Quoi que vous fassiez, il faut être gentil et attentif avec les autres. Il faut respecter les gens, les aimer et s'occuper d'eux; tout cela vous sera rendu plus tard. »

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