Par
AFP
Publié le
23 oct. 2013
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

La Fiac, très internationale sous son chic parisien

Par
AFP
Publié le
23 oct. 2013

PARIS, 23 oct 2013 (AFP) - Elégante et sophistiquée dans son écrin du Grand Palais, la Foire internationale d'art contemporain (FIAC), qui a ouvert mercredi ses portes aux professionnels et aux collectionneurs, célèbre ses 40 ans avec 70% de galeries étrangères et une confiance retrouvée.

Site de la Fiac

"Chaque année, la qualité est meilleure. La foire est toujours plus internationale", déclare à l'AFP l'Autrichien Thaddaeus Ropac, qui est présent à la Fiac "depuis 25 ans". Sa galerie renommée est située désormais sur deux sites, dans le Marais et à Pantin (est de Paris).

A l'issue d'une sélection rigoureuse, la Fiac a retenu 184 galeries venues de 25 pays. Les galeries françaises, au nombre de 55 (contre 61 l'an dernier), représentent 30% des exposants. Les Etats-Unis sont venus en force (33 galeries), suivis des Allemands (22 galeries).

Les affaires se présentent plutôt bien. "Je sens beaucoup d'énergie, beaucoup d'envie. Je crois que les collectionneurs ne vont pas se priver", estime la galeriste Chantal Crousel.

Chantal Crousel avait un stand également à Frieze, la foire concurrente de la Fiac, qui s'est tenue juste avant à Londres. "A Frieze la qualité n'a rien à voir. Les gens se retiennent pour la Fiac", qui est "plus sophistiquée", assure-t-elle.

"Cette édition est encore mieux que les précédentes. Paris est la capitale du monde de l'art" cette semaine, avance Laurent Dassault, grand adepte de la Fiac et collectionneur.

La chasse aux oeuvres d'art a commencé dès mercredi matin pour les VIP. Bernard Arnault, le PDG du géant du luxe LVMH, a été l'un des premiers à arpenter la nef pour repérer des pièces. La fondation Louis Vuitton, conçue par l'architecte Frank Gehry, doit ouvrir au Jardin d'Acclimatation l'an prochain.

Habitué de la Fiac, l'homme d'affaires François Pinault se trouvait à l'étranger mercredi. Mais ses conseillers artistiques étaient à pied d'oeuvre.

Le collectionneur Antoine de Galbert a le sourire aux lèvres. Il vient d'acheter à la Galerie 1900-2000 une oeuvre de 1963 de l'Allemande Unica Zürn (1916-1970), qui fut la compagne de Hans Bellmer, artiste majeur du surréalisme.

"Pour moi, la Fiac, c'est une immense brocante, un lieu de chasse et d'errance", souligne Antoine de Galbert, qui a créé en 2004 à Paris la Maison Rouge, où il organise des expositions d'art contemporain.

Pour Thaddaeus Ropac, la Fiac a bien démarré. Il a notamment déjà vendu une oeuvre de l'artiste allemand Sigmar Polke (1941-2010) "pour près de deux millions d'euros", indique-t-il à l'AFP.

Le stand d'Yvon Lambert est très fréquenté. La voiture de course rouge accidentée ("Crashed car") de Bertrand Lavier fait son petit effet. "Au bout d'une heure, j'avais déjà pas mal d'oeuvres réservées", déclare le galeriste français.

L'ancien patron du Louvre, Henri Loyrette, qui a introduit avec brio l'art contemporain dans le musée, savoure la foire en amateur et se réjouit d'avoir découvert des jeunes talents dans les galeries supérieures.

Sur le stand de la galerie Perrotin, un cochon "tapisdermie" de Wim Delvoye attend d'être croqué par un collectionneur. Réalisé en fibre de verre et recouvert de tapis, c'est peut-être l'un de ceux qui étaient exposés dans le salon Napoléon III du Louvre l'an dernier.

Le stand de l'influent marchand d'art américain Larry Gagosian est toujours très couru. Il présente Pablo Picasso, Andreas Gursky mais aussi Dan Collen ou Zeng Fanzhi.

A ne pas manquer chez le galeriste Georges-Philippe Vallois, l'artiste Gilles Barbier et son oeuvre parabole sur la disparition de l'écrit (une pile de livres est dévorée par la végétation).

De jeudi à dimanche, le grand public pourra se joindre à cette fête de l'art contemporain. L'entrée est à 35 euros.

Par Pascale MOLLARD-CHENEBENOIT

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.