Le beau geste de Nina Ricci
Chez Nina Ricci, on a eu droit à la légion étrangère mixée à Don Quichotte, dans un défilé enjoué et spirituel, présenté avec un formidable entrain devant le tombeau de Napoléon.
Sous un chapiteau de cirque, les mannequins ont arpenté la terre beige poussiéreuse qui exaspère depuis toujours les millions de touristes qui visitent Paris... mais qui se révélait idéale pour le concept central de la collection.
Au final, celle-ci était assez inégale. Il y a eu de splendides hauts en dentelle et corsages à épaulettes d'officiers, une série de ces formidables vestes style safari que les Français appellent sahariennes, avec des poches plates en forme de V, des shorts style colonial coupés au genou et des pantalons en coton genre caporal, à l'évasé spectaculaire. Tout cela serait parfait pour un rendez-vous romantique avec Gary Cooper.
Les pièces évoquant Cervantès étaient moins séduisantes, en particulier les manteaux opéra avec des épaules pointues, assez disgracieux, et des robes en dentelle à imprimé abstrait couvertes de mini-boas en plume, qui ne fonctionnaient pas très bien.
L'utilisation d'un imprimé à l'effigie des Trois Grâces, de même que la refonte intelligemment pensée du logo historique de Nina Ricci, étaient de bonnes idées et impossible de ne pas aimer le final. Les accords monumentaux de la septième symphonie de Beethoven résonnaient quand les tops ont quitté le chapiteau pour venir se poster devant le mausolée géant de Napoléon, où le créateur Guillaume Henry est venu saluer.
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