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25 août 2008
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Saks Fifth Avenue, première victime du ralentissement du luxe ?

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25 août 2008

Le second trimestre 2008 a été synonyme de pertes élevées pour Saks Fifth Avenue, avec un déficit de 31,7 millions de dollars. Un résultat perçu par les analystes comme le premier signe de ralentissement du marché américain du luxe.


Saks Fifth Avenue à New York

Annoncée depuis plusieurs mois par diverses études, la chute des ventes de produits haut de gamme a surpris par son intensité. Dès l’annonce de ces résultats, le titre Saks a enregistré une chute de 8,29 % à la bourse de New York. Un niveau qu’elle n’avait plus atteint depuis son bilan du premier trimestre. Soucieux de calmer leurs investisseurs, les dirigeants de l’entreprise appuient sur les quelques points positifs de leurs résultats.

« Les ventes à réseau comparable ont augmenté au printemps de 2,7 %, souligne ainsi Stephen Sadove, son PDG. Bien que sensiblement plus lente que la forte croissance que nous avions connue ces deux dernières années, cette performance compte tout de même parmi les meilleures du marché. En outre, nous avons fait des progrès substantiels dans la réduction de nos niveaux de stocks par rapport à leur état au début de l'exercice.»

Toujours est-il que le spectre d’une récession économique sur le marché du luxe s’est à présent bel et bien installée sur Wall Street. Mais alors que certains y voient une suite directe de la crise du crédit, d’autres y associent la hausse du taux de chômage. Saks anticipe d’ores et déjà sur un second semestre difficile, forcé à « faire face à des vents contraires ».

Les prochains mois diront si une véritable « crise du luxe » va effectivement prendre pied aux États-Unis, qui représentent 16 % des ventes mondiales. Restera alors à savoir si le marché international en sera protégé. En dépit des pronostics les plus alarmistes, Bernard Arnault, le PDG du géant du luxe LVMH, prophétisait en novembre dernier la multiplication par deux des dépenses en produits de luxe d’ici à cinq ans. Les paris sont plus que jamais ouverts.

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