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27 juin 2017
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Salons de mode masculine : un bilan en demi-teinte

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27 juin 2017

La semaine de la mode masculine de Paris, ce n'est pas seulement des défilés immortalisés par des dizaines de photographes internationaux. C'est aussi des salons de créateurs et des showrooms monomarques ou multimarques dévoilant les nouvelles collections. La semaine dernière, les salons Man et Tranoï ont ouvert le bal dès vendredi tandis que Capsule s’est tenu avec un jour de décalage pour se terminer lundi.

Visiteurs sur un stand de Tranoï Men Tranoi Tranoi Tranoi - Tranoi


Dans l’ensemble, les exposants ont jugé le trafic « calme », notamment en comparaison avec le Pitti Uomo de Florence. Si le salon florentin ne peut être comparé avec les salons parisiens à la taille plus modeste, plusieurs responsables de marques ont souligné que la présentation des collections souffrait peut-être d’un éclatement qui entraîne une déperdition de trafic. « Je ne sais pas quelle serait la formule à adopter, mais une grande partie des marques ne joue pas le jeu en exposant dans d’innombrables showrooms dans Paris. Au Pitti Uomo, au moins, tout est regroupé et le trafic est régulier et dense », souligne Marcy Szwarcburt, de la marque Maison Marcy, sur le Tranoï.

Ainsi, sur le Tranoï, les exposants n’ont pas incriminé le salon, mais l’ambiance générale et le marché toujours « tendu » sur la place parisienne. « C’est vrai que le marché est dur, mais les meilleurs acheteurs internationaux sont venus sur le salon. Les exposants sont habitués à un flux de visiteurs plus réguliers, or ce flux est moins important. Cela ne signifie pas que le business soit mauvais, mais cela marque les esprits. De notre côté, nous multiplions les événements et les collaborations pour créer une dynamique non seulement pour le Tranoï, mais pour Paris car les acheteurs, les professionnels en général, se déplacent aussi pour Paris pour l’ambiance », indique David Hadida, directeur général des salons Tranoï. Sur Capsule, à la Maison de la Mutualité, le bilan s’est avéré similaire, partagé entre les enthousiastes tels que Naked & Famous et Clae et les déçus comme l’Egoïste.

Enfin, du côté de Man, le salon fêtait ses cinq ans cette année dans les salles huppées du Pavillon Vendôme, à quelques mètres du Ritz. Un déménagement place Vendôme qui aurait pu perturber acheteurs et marques – l’ambiance bohème et friendly de la rue Yves Toudic ayant disparu –, mais qui, selon les organisateurs, « a permis de professionnaliser davantage le salon, d’avoir également des stands plus spacieux et une organisation beaucoup plus carrée ».

La dernière édition du salon ManAC AC AC AC - AC


Selon ses fondateurs, Antoine Floch et Olivier Migda, le salon se conclut sur un bilan positif avec un « nombre de visiteurs en hausse de 30 % » comparé aux dernières sessions. Un chiffre à prendre avec précaution puisqu’il ne distingue pas les acheteurs des autres visiteurs. Concluant le salon par une croisière sur la Seine, les organisateurs enchaîneront dans trois semaines à New York et réfléchissent déjà à une relance du salon au Japon pour mars 2018, en partenariat avec la Fashion week de Tokyo.

Malgré toutes les réserves sur le bilan de ces éditions, la majorité des exposants reconnaît que leur présence sur un salon parisien demeure la meilleure solution pour présenter une collection aux acheteurs internationaux. Y compris à des acheteurs japonais et coréens, toujours très friands de mode, mais aussi américains, qui semblent avoir repris le chemin de Paris après l’avoir délaissé suite aux attentats.

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