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13 déc. 2017
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Commerce spécialisé : Procos développe ses idées pour redynamiser les territoires

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13 déc. 2017

Après avoir appelé à la mi-octobre à la fin des « raisonnements simplistes » opposant le commerce de rue à celui de la périphérie, la fédération pour le commerce spécialisé Procos plaide pour une « approche constructive et dynamique du commerce dans le territoire ». Après les propositions de l’Association Centre-Ville en Mouvement, du Conseil National des Centres-Commerciaux, de l’Alliance du Commerce ou encore du Conseil du Commerce de France, c’est donc au tour de Procos de formuler ses propositions face aux déséquilibres commerciaux se développant dans les régions. « Sortons de la stigmatisation des villes et des acteurs, et construisons ensemble le monde de demain », réclame l’organisme.


La progression du taux de vacance commerciale de nombreux centres-villes inquiète les professionnels. - DR


Première proposition : faciliter la transformation des commerces. Ceci implique, selon Procos, un accompagnement fiscal, des formations destinées à l’apprentissage du numérique ou encore un meilleur accès aux compétences pour les équipes, pour pouvoir « proposer aux consommateurs une expérience client combinant confort d’achat en magasin et sur le net ». L'instance représentative du commerce spécialisé souhaite également encourager les logiques partenariales, de nouvelles approches locales devant naître de la coordination des acteurs publics, investisseurs privés et acteurs des différents domaines liés, du logement au transport.

La fédération prône en outre un travail au niveau local pour retrouver l’équilibre à l’échelle des bassins de vie. Procos rejette ainsi l’idée de réponses nationales à des problématiques locales, comme le propose le député et président de l’association Centre-Ville en Mouvement, Patrick Vignal. « La redynamisation des territoires passe par la densification des centres-villes (logements et emplois), l’affirmation d’une identité locale et un management spécifique de zones prioritaires de modernisation et de dynamisation du commerce situées en centre-ville et en périphérie, affirmation d’une vision politique de l’avenir, permettant la mise en œuvre d’accompagnements fiscaux, de normes adaptées… » développe l’organisme.


Les villes moyennes les plus petites sont les plus durement touchées par la désertification commerciale. - Procos


Enfin, Procos réclame une « vision » préalable, sans laquelle aucune action efficace et durable n’est possible. La fédération appelle ainsi à ce que l’ensemble des acteurs des territoires participent aux diagnostics locaux, afin que la stratégie commerciale soit parfaitement intégrée dans le tissu local. Là encore, c’est un rejet du principe de moratoire, jugé « statique et défensif », là où la démarche devrait être « collaborative et constructive ».

Procos dévoilait en début d’année 2017 des chiffres alarmants sur la vacance commerciale dans les centres-villes français, dont près de la moitié aurait franchi le cap symbolique des 10 %. Un débat en partie parasité au niveau politique, en cette fin d’année, par la hausse attendue des impôts locaux pour les petits commerces. Ce qui a amené les députés de l’opposition à faire passer, contre l’avis du gouvernement, un amendement permettant un abattement pour ces petits commerces, mais ne concernant pas les grands magasins de périphérie.

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