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A Paris, le Black Friday comme levier pour attirer les clients

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26 nov. 2021

Par le biais d’un sondage réalisé le 26 novembre auprès de commerçants de la capitale, le Crocis, observatoire économique de la CCI Paris Ile de France, dresse une première photographie du Black Friday dans la capitale. Ce rendez-vous de promotions, qui ne concernait que 3% des points de vente parisiens en 2013 mais concerne aujourd’hui près de 60% d’entre eux, est considéré cette année comme une opportunité pour faire revenir les consommateurs dans les commerces.


Les Champs-Elysées - Shutterstock

 
"En effet, ceux-ci sont de plus en plus friands de commerce en ligne depuis le début de la pandémie et désertent les commerces physiques: depuis 3 ans, le nombre de boutiques du secteur de l’équipement de la personne (prêt-à-porter, lingerie, chaussures,…) a d’ailleurs baissé de 5% dans la capitale (enquête APUR-CCI de Paris Ile-de-France 2020)", pointe le communiqué.

Pour ce cru 2021, les commerçants interrogés indiquent en majorité pratiquer des rabais de l’ordre de -30%, et jusqu’à -40%. "L’enjeu est d’autant plus important pour les commerçants que, depuis le mois de septembre cette année, les ventes ont été décevantes pour une majorité des commerçants. L’absence de touristes aisés, et notamment des Américains et des Chinois, a en effet eu un fort impact sur le commerce parisien, et sur les grands magasins en particulier, dont le positionnement sur le créneau du luxe fait des touristes leur clientèle majoritaire", rappelle le Crocis, qui ajoute que certaines enseignes qui ne pratiquaient pas de promotions hormis les soldes, comme Zara, se sont décidées à pratiquer le Black Friday depuis trois ans en raison des difficultés croissantes du secteur.
 
Enfin, les gérants de magasins se disent inquiets quant à la perspective d’une cinquième vague épidémique, qui pourrait bousculer une période des fêtes cruciale pour le secteur du commerce. D’où l’importance de capitaliser aujourd’hui sur le trafic amené par le Black Friday. Interrogée par le Crocis, une gérante d’une boutique de mode du VIIIe arrondissement estime que "tout ce qui est pris est pris: on ne sait pas comment va se passer la période des fêtes, si l’épidémie reprend, les gens auront peur de venir dans les commerces et feront leurs achats de Noël en ligne, alors même si je dois rogner sur ma marge, tant pis au moins j’aurais fait entrer un peu de cash dans ma trésorerie".
 

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