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Alibaba veut développer son e-commerce à l’étranger

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Clémentine Martin
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21 déc. 2021

Le géant chinois Alibaba a déclaré vendredi à ses investisseurs vouloir se concentrer sur le développement du e-commerce à l’étranger afin de diversifier ses sources de croissance après une année difficile dans son propre pays.


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Au cours du mois, Alibaba Group a d’ailleurs restructuré son activité de vente en ligne en séparant son département chinois et son activité à l’international, qui sera dirigée par Jiang Fan, le directeur des marketplaces Taobao et Tmall.

Le directeur financier d’Alibaba, Toby Xu, a fait ses premières déclarations en public depuis sa nomination à son poste. Il affirme que le e-commerce à l’étranger "sera l’un des principaux moteurs de croissance" et ajoute que 57% des revenus de Cainiao, la filiale logistique d’Alibaba, viennent déjà de l’international.

Au cours de ce séminaire de deux jours avec ses investisseurs, Alibaba a révélé viser 100 milliards de dollars (88,55 milliards d’euros) de volume d'affaires pour Lazada, son service de e-commerce pour l’Asie du Sud-Est.

De septembre 2020 à septembre 2021, Lazada a généré 21 milliards de dollars (18,60 milliards d’euros) de volume d'affaires, d’après les informations de la présentation.

La directrice financière sortante, Maggie Wu, a déclaré que l’activité de commerce international d’Alibaba serait intégrée dans ses comptes au plus large segment financier de "Core Commerce", avec les revenus générés par ses marketplaces sur le marché chinois.

Les services clients locaux (dont les services de livraison et de cartographie) et Cainiao apparaîtront aussi dans cette catégorie.

Le bien-être social a aussi été mentionné: quatre des sept catégories d’investissement mentionnées par Toby Xu sont liées à des projets comme la redynamisation des campagnes et le combat contre le vieillissement de la population en Chine.

Le PDG Daniel Zhang, quant à lui, veut réduire les émissions générées par la chaîne d’approvisionnement et les réseaux de transport d’Alibaba de 50% d’ici la fin de la décennie.

Mais la présentation ne mentionne à aucun moment Ant Group, un fournisseur de services financiers possédé à 33% par Alibaba.

L’année dernière, Pékin était intervenu à la dernière minute pour bloquer l’introduction en Bourse d’Ant Group, qui aurait dû permettre de lever 37 milliards de dollars (32,76 milliards d’euros). Le cofondateur d’Alibaba, Jack Ma, a ensuite cessé d’apparaître en public et les autorités chinoises ont entamé une répression régulatrice d’un an.

En novembre, Alibaba a revu à la baisse ses prévisions de revenus pour l’année fiscale en cours. L’objectif de croissance est passé de 29,5% à 20 à 23% seulement.

L’entreprise pâtit de la rude concurrence de rivaux comme Pinduoduo Inc (PDD.O), qui a conquis les clients de Chine rurale, et Douyin (ByteDance), qui se développe sur le secteur du e-commerce en live, actuellement en pleine explosion en Chine.

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