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Bernard Morvan: "Nous sommes pour le statu quo sur l'ouverture du dimanche"

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3 mai 2012

Les deux candidats à la présidence de la République sont dans la dernière ligne droite. Nous avons demandé à des représentants d’organismes professionnels ce qu’ils attendent du prochain élu. Aujourd’hui, Bernard Morvan, président de la Fédération Nationale de l’Habillement, détaillant à Provins.


Bernard Morvan. Photo Patrick Alvès

"Je suis d’abord préoccupé par la question de l’ouverture des commerces le dimanche. En fait, côté Nicolas Sarkozy, il y a eu des prises de position en deux temps. D’abord, le 17 février aux Etats Généraux du Commerce, le ministre Frédéric Lefebvre a lu une lettre du président de La République. Celui-ci évoquait une libéralisation des ouvertures du dimanche. Et puis, quelques semaines après, le 10 avril, lors d’une réunion de la CGPME, le président de La République lui-même avait atténué le propos. Sans pour autant se prononcer de manière directe sur telle ou telle position, par exemple le nombre de dimanches avec la possibilité d'ouvrir et la rémunération des salariés ces jours-là.
Je ne connais pas la position de François Hollande sur le sujet. Mais les maires socialistes, eux, freinent souvent pour autoriser les ouvertures légales, soit cinq dimanches par an. Ce fut le cas par exemple à Nantes pour le dimanche 24 décembre dernier. A ce sujet, Nicolas Sarkozy a répondu qu'il était d'accord pour encadrer le pouvoir qui, par dogmatisme, y compris à Noël, empêche d'ouvrir le dimanche.
Le Conseil du Commerce de France souhaiterait que l’on passe à dix dimanches par an. Personnellement, à la FNH, nous sommes pour le statu quo. Je ne crois pas en tout cas à une dérégulation à l’italienne. En France, le président est élu sur un programme. Il ne peut tout changer après l’élection.
Concernant les soldes, nous souhaitons la disparition des soldes flottants. C’est ce que préconise d’ailleurs le rapport IFM-Credoc sur l’application de la loi LME commandé par le ministre du Commerce, Frédéric Lefebvre.
Pour les centres de marques à prix réduits, c’est plus une question aujourd’hui de pertinence de concepts plutôt que de loi. La branche a demandé une étude sur le sujet au Credoc.
Nous nous inquiétons enfin des projets de François Hollande en matière de fiscalité. Cela concerne la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), qui fait partie de la contribution économique territoriale. Les entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros en sont exonérées suite à un vote du Sénat. François Hollande veut rétablir la CVAE pour les entreprises au chiffre d’affaires supérieur à 152 500 euros. C’est-à-dire en fait revenir au texte initial. Or, beaucoup des détaillants d’habillement ont des chiffres d’affaires compris dans la fourchette".

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