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4 juin 2013
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Billabong cherche de nouvelles solutions de financement

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4 juin 2013

Va-t-on vers un morcellement du groupe Billabong? C’est en tout cas une lecture de l’annonce du jour de la société de marques de glisse. Les Australiens ont en effet communiqué ce 4 juin sur le fait que les négociations avec ses possibles repreneurs n’ont pas abouti. Pour autant, il y a peu de chances que le groupe reste tel quel.
Le communiqué précise en effet que "Billabong annonce également qu’il est actuellement en discussion avec Altamont Capital Partners ainsi qu’avec Sycamore Partners [les deux derniers candidats au rachat, ndlr], regardant les propositions présentées à la société pour des solutions de refinancement alternatives et de ventes d’actifs. Ce montant servirait à rembourser les facilités de crédits actuels de l’entreprise."

Quels seront les actifs cédés par Billabong? Visuel: Dakine


Déjà en février 2012, le groupe avait cédé 48,5% de la marque de montres et accessoires Nixon pour 217 millions d’euros au fonds Trilantic Capital Partners. Aujourd’hui les spéculations vont bon train concernant l’avenir des nombreuses marques du groupe: Billabong, Element, Von Zipper, Honolua Surf Company, Kustom, Palmers Surf, Nixon, Xcel, Tigerlily, Sector 9, Dakine et RVCA. Ce qui est acquis, c’est que le groupe entend céder sa chaîne de magasins canadienne West 49. Element et Dakine susciteraient l’intérêt selon les observateurs, mais pas seulement. "Les requins vont nager autour de Billabong pour mettre la main sur sa participation de 50% dans les lunettes de soleil Von Zipper et la marque Brand, deux marques rentables", explique à l’AFP Evan Lucas, analyste chez IG Markets. Si la dette du groupe progresse plus vite que la valeur de ses actifs, Billabong ne pourra pas se réinventer, selon lui. "Dans une telle situation, les banques n'hésiteront pas à lui arracher membre après membre pour récupérer leur dette".
Même si le groupe précise qu’il n’y a pas de garantie que ces négociations aboutissent à un accord, Billabong semble donc dos au mur. Son cours boursier ne cesse de s’effondrer. Début 2012, TPG avait fait une offre de rachat à 622 millions d'euros, alors jugée largement insuffisante. La valorisation boursière est aujourd'hui d'à peine 67 millions d'euros. Ian Pollard, le président du conseil d’administration, glisse dans le communiqué: "C’est notre intention de conclure ces discussions le plus tôt possible alors que nous réduisons agressivement nos coûts à travers toutes nos structures internationales".

Billabong revoit en effet de nouveau ses prévisions annuelles à la baisse. Les résultats en Australie et les pertes engendrées par le démarrage du site e-commerce Surfstitch en Europe sont notamment pointés du doigt. Malgré une activité en Amérique mieux positionnée que ce qu’escomptait le groupe, le recul de plus de 5% de l’activité en magasin en Australie et les difficultés de la marque Billabong en Europe pénalise ses projets. D’autant que les pertes de Surfstitch Europe sont "de 4 millions de dollars plus importantes que prévues".
Alors qu’il visait un Ebitda (équivalent de l’excédent brut d’exploitation) compris entre 55 et 63 millions d’euros (74 et 85 millions de dollars australiens) en février, la fourchette a été revue entre 50 et 55 millions d’euros.

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