Brice de la Morandière, futur patron de Sperian Protection

Sperian, le leader mondial des équipements de protection individuelle (gants, chaussures de sécurité...), vient d'introniser son futur patron, Brice de la Morandière, quarante-trois ans, nommé mercredi 27 août au poste de directeur général adjoint.

Entré dans le groupe il y a onze ans comme directeur financier, il avait en charge depuis deux ans les activités de protection du corps. Il succédera, à une date qui n'a pas encore été fixée, à l'actuel PDG, Henri-Dominique Petit, soixante ans, qui prendra probablement alors la présidence du conseil d'administration.

Cette succession intervient dans un contexte délicat pour l'entreprise. Au premier semestre, son chiffre d'affaires a progressé de 2,3 %, à 378,4 millions d'euros en publié (+ 8,9 % hors effet de change). Mais le bénéfice net recule de 5,8 %, à 32,4 millions. La marge opérationnelle revient à 15,3 %, contre 15,6 % il y a un an.

Des résultats peu sanctionnés par la Bourse, le marché de la protection étant en pleine croissance grâce aux pays émergents comme le Brésil ou la Russie, à l'ouverture de nouveaux secteurs comme l'éolien, et au renforcement des normes. Sperian a ainsi confirmé son objectif de croissance des ventes sur 2008 de 7 % hors effet de change, et va poursuivre sa stratégie notamment en matière d'acquisitions.

Après Combisafe (32 millions de chiffre d'affaires), spécialisé dans les systèmes de protection antichute collective (filets, barrières...), le groupe vient de s'offrir, pour 1,7 million d'euros, une unité en Chine qui fabrique des gants trempés, un marché en plein essor. « Cela nous permet d'acquérir la technologie et les moyens industriels pour développer des produits en avance sur nos concurrents », souligne Henri-Dominique Petit. Jusque-là, Sperian travaillait avec des sous-traitants sur ce secteur ». L'entreprise basée à Nantong, au nord de Shanghai, emploie plus de 300 salariés et offre une capacité de 30 millions de paires par an.

En parallèle, le groupe veut s'alléger dans ses activités les moins rentables. Il va ainsi réduire de 30 à 40 % la capacité de son usine de Buffalo aux Etats-Unis. Aujourd'hui, Sperian compte plus de 50 % de sa production dans les pays à faibles coûts.