CaBas: le nom générique évoque l’aspect artisanal et citadin qui colle à l'esthétique de cette nouvelle ligne de sacs. Jacques Choi, le designer français de la marque Louison, a fait appel au savoir-faire traditionnel de la maison japonaise Tanei, spécialisée dans la confection de vêtements d’entrainement pour les arts martiaux. Située dans la préfecture d’Aichi, célèbre pour son coton mikawa, la maison emploie une dizaine d’ouvrières.

Sacs CaBas

Séduit par le côté authentique et solide, Jacques Choi a décidé de faire de cette toile traditionnelle la matière première de ses sacs CaBas. Filant la métaphore du judo, il a choisi d’utiliser pour les anses les ceintures obi: nouées autour du kimono, elles servent à marquer les différents grades. Transposé aux sacs, ce détail permet de jouer les contrastes entre la toile naturelle et les couleurs vives des poignées. Conçus pour la vie de tous les jours, les sacs CaBas disposent d'un fond noir pour éviter l’effet salissant, et d'un intérieur liberty pour une note féminine. Le créateur a également conçu une gamme s’adressant plus spécifiquement aux hommes, utilisant de la toile enduite pour un esprit "scuba" de plongée sous-marine.

Au total, cette première collection été comprend six modèles. Les tarifs varient entre 150 et 210 euros. Présentée à Londres en septembre dernier pendant la semaine du design, elle est vendue en exclusivité depuis ce mois de mars au Bon Marché, dans l’espace Bain de Mer et l’espace Créateurs. A partir de septembre, la marque espère être vendue à Tokyo, via un multimarque.

CaBas a pour emblème la tortue. L’animal a été choisi par le créateur pour exprimer deux concepts: celui de la maison transportable, et celui de la longévité. Fidèle au célèbre adage de la fable de La Fontaine, "rien ne sert de courir il faut partir à point", CaBas mise sur la qualité et un développement par étapes pour s’inscrire dans la durée.