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11 avr. 2019
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Carnet de Vol, en redressement judiciaire, cherche de nouveaux investisseurs

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11 avr. 2019

Une période délicate s’ouvre à nouveau pour Carnet de Vol. La marque-enseigne masculine, qui avait déjà fait l’objet d’une procédure identique en 2016, a été placée en redressement judiciaire le 2 avril dernier par le tribunal de commerce d’Antibes, par le bais de sa société mère, LCDVH. Son dirigeant, Emmanuel Pelillo, entend faire rebondir son activité par l’arrivée de nouveaux soutiens financiers, alors que son réseau de magasins s’est accru depuis l’acquisition de la marque à la barre du tribunal il y a trois ans par le groupe Fadegest, qui est la holding de la famille Desjonquères.


Intérieur de la boutique de Saint-Etienne - Carnet de Vol


« Nous marquons le pas dans un contexte social pénalisant, livre son PDG, Emmanuel Pelillo, ancien directeur général de Stokomani. Depuis quatre mois, les amateurs de shopping désertent les magasins et l’impact du mouvement des gilets jaunes aggrave d’autres problèmes, qu’il s’agisse d’aléas météo ou de la pression des bailleurs ». Une mauvaise passe qui a contraint la marque française, fondée en 1989 par Michel Weil, à demander la protection du tribunal de commerce.

Une cession n’est pas à l’ordre à du jour « car depuis trois ans nous avons beaucoup investi en capital pour rénover l’entreprise, faire évoluer son style, revoir l’identité visuelle, renouveler le site Web et faire grandir le parc de magasins », énumère le dirigeant, qui précise aussi avoir changé de partenaire industriel.

Le réseau de Carnet de Vol, se concentrant sur le territoire français, compte actuellement 71 points de vente, dont une dizaine d’affiliés. Sachant qu’au moment de la reprise, le parc de Carnet de Vol ne comprenait que 49 adresses, dont 16 partenaires. Elle a par exemple ouvert en mars un magasin aux Terrasses du Port à Marseille.

Côté mode, l’entreprise azuréenne, désormais trentenaire, cultive davantage son univers aéronautique, qui constitue ses fondamentaux. Et se considère beaucoup plus comme une marque plutôt qu’une enseigne. Ses pièces phare ? Le polo, la maille, le chino, le jean et la chemise. Toujours sur un créneau casual chic.

Mais malgré les ajustements, les ventes n’ont pas décollé comme espéré. « Nous avons un réseau conséquent, mais nous restons une PME : il nous faut impérativement faire plus de volume pour solidifier l’entreprise. Bien que nous marquions un temps d’arrêt avec cette procédure, depuis début 2019, la marque a réussi à améliorer sa profitabilité ». En quête d’appui financier et martelant qu’il « se battra jusqu’au bout », Emmanuel Pelillo ne dresse pas de portrait-robot : il pourra s’agir tant d’un industriel que d’un investisseur, français comme étranger. Avec notamment pour objectif d’apporter des correctifs sur le réseau d'une marque qui pèse entre 10 et 20 millions d'euros de chiffre d'affaires. Un chiffre que la société ne souhaite pas communiquer.

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