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23 juin 2022
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Chantal Danguillaume (Playtime): "le rôle d’un salon c’est d’être visionnaire, même si on ne peut plus avoir autant de certitudes"

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23 juin 2022

Du 2 au 4 juillet prochain, le Parc Floral de Paris accueillera une nouvelle édition du salon consacré à l'univers de l'enfant, le Playtime Paris, organisé par la société Picaflor. Chantal Danguillaume, directrice des salons Playtime, offre un avant-gout de cette session estivale et détaille les grandes tendances.  


Le Playtime débutera le 2 juillet et fédèrera environ 320 marques - Playtime Paris


FashionNetwork.com: Après deux ans de mise à l’arrêt en raison de la crise du coronavirus, le salon Playtime Paris revenait en physique en janvier dernier, comment s’est passée cette reprise et comment s’annonce l’édition de juillet ?

Chantal Danguillaume : "Nous avons réellement opéré notre reprise à l’été 2021 avec le Playtime New York, une édition qui s’est vraiment très bien passée. Nous avons ensuite repris le Playtime Paris après presque deux ans d’absence l’hiver dernier. Nous avions une offre plus confidentielle, 200 marques contre 400 ou 450 habituellement mais nous sommes parvenus à fédérer un visitorat de qualité, heureux de renouer avec l’évènement physique. 2.000 visiteurs sont ainsi venus, principalement des Français et des Européens. Pour cette session estivale nous avons ouvert les pré-enregistrements il y a un mois et demi. Nous avons des visiteurs américains, sud-coréens, japonais qui sont inscrits mais pas encore de visiteurs chinois. Nous avons aussi des visiteurs du Moyen-Orient, ce qui n’est pas très habituel pour le Playtime car ce sont surtout des marchés férus de marques de luxe, plus que de marques créatives. Ils sont donc à la recherche de propositions alternatives".

FWN: Du côté des exposants à quoi doit-on s’attendre ?

CD: "Du côté des exposants environ 320 marques seront présentes soit une hausse de 40%  par rapport au mois de janvier. Il y a aussi une centaine de nouvelles marques, ce qui est un bon signal. Nous ne sommes pas encore dans une situation comme avant le Covid mais les choses se normalisent et les marques sont très motivées. Bien sûr nous restons attentifs à la situation et la rentrée pourrait être compliquée avec la situation économique, le conflit en Ukraine et la Chine qui se referme. Mais le rôle d’un salon c’est d’être visionnaire, même si on ne peut plus regarder à aussi long terme avec autant de certitudes ".


FWN : Quelles sont les grandes tendances de mode qui animent en ce moment le marché de l'enfant ? 

CD: "Aujourd’hui les questions d’écoresponsabité et de durabilité sont centrales dans la mode enfantine, c’est presque devenu un prérequis. Mais la dimension d’économie circulaire, d’upcycling devient vraiment forte à l’image de la marque française Upé. Il y a aussi la mode no gender qui grandit et prend plus de poids. Sur notre espace Singular nous présentons aussi des marques qui ont fait le choix de collections courtes, moins de dix pièces, et qui mettent en avant l’économie locale par exemple. Cette tendance existait il y a une dizaine d’années, mais avec des savoir-faire très traditionnels, là les collections sont plus créatives. Il y a aussi une montée en puissance des marques qui voient le vêtement comme un vecteur d’apprentissage comme Bleu Citron. Et puis le segment cosmétique grandit avec de plus en plus de marques de cosmétiques et de soins pour les petits. Nous avions plus d’une dizaine de marques du segment sur la dernière édition".
 

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