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22 juil. 2021
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Cravates, chaussettes et souliers usagés: des initiatives pour les ressusciter

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22 juil. 2021

Alexandre Chapellier sait débusquer les bonnes idées. Lancé avec sa marque Cinabre autour du nœud-papillon et des boutonnières couture fabriqués à partir des tissus de maisons de luxe, étoffant ensuite ses collections avec une sélection de pièces de cachemire, il lance aujourd’hui un nouveau concept: l’Hôpital à cravates.


Cinabre lance l'Hôpital à cravates


"Un concept qui répond à notre volonté de faire du textile durable, explique le créateur, et à notre envie de revaloriser les matières, de réinventer la mode en allongeant la durée de vie de nos produits. Avec l’Hôpital à cravates, nous démontons entièrement les cravates vintage, celle du grand-père ou du tonton, changeons si nécessaire la triplure et la doublure pour leur redonner une belle silhouette. Nous pouvons également les rendre plus étroites pour leur redonner un petit coup de jeune et les remontons à la main avec une nouvelle bride de renfort".
 
Consommer mieux, réparer plutôt que jeter, valoriser l’existant… des valeurs que l’on retrouve également avec l’initiative des Chaussettes Orphelines créée en 2008 par la créatrice Marcia de Carvalho. 

Partant du constat que 90% des chaussettes usagées ou orphelines sont jetées à la poubelle, et que la consommation annuelle de chaussettes en France est estimée à environ 300 millions de paires, soit 16.000 tonnes de déchets, l'entrepreneuse imagine alors un système de points de collectes permettant de récupérer les anciennes chaussettes puis de les recycler en un nouveau fil de qualité. 


Les chaussettes recyclées de Chaussettes Orphelines


Un pari qui fonctionne, et qui pousse il y a trois ans Marcia de Carvalho à s'associer à deux partenaires dans le développement d'un e-shop où sont proposés les collections de chaussettes recyclées, mais aussi des gants, bonnets, sacs ou écharpes.
 
Si ressusciter une chaussure n’a rien de nouveau, une nouvelle génération de cordonniers pointe aujourd’hui son nez pour redonner de l’éclat à une paire de souliers ou de baskets abîmée. "Désormais, le client n’a plus besoin de se rendre chez un cordonnier, explique les créateurs de chez Galoche et Patin. Chez nous, tout se décide sur notre site, avant l’envoi d’un scooter au lieu de rendez-vous choisi par le client. Nous emportons la paire à réparer dans notre atelier de la Porte de Clichy où notre maître-cordonnier Christian, un ex de chez J.M Weston fait des miracles. La paire est ensuite restituée, toujours en scooter".
 
De plus en plus de marques à l’instar de J.M Weston pratiquent aujourd’hui le recyclage en proposant une reprise d’un ancien modèle en échange d’un bon d’achat. Veja, lançait, elle en octobre dernier son premier atelier de cordonnerie à Bordeaux (espace Darwin) où faire réparer sa basket (quelle que soit la marque), la recycler ou la nettoyer. Et Sneakers and Chill, pionnier dans la cordonnerie de basket, vient de réorganiser son atelier, rue d'Aboukir à Paris.
 
 
 

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