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Défilés parisiens : programme copieux sur fond d'inquiétudes

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2 mars 2009

PARIS, 2 mars 2009 (AFP) - Les défilés de prêt-à-porter féminin pour l'hiver prochain débutent mercredi 4 mars à Paris sur fond d'inquiétudes provoquées par une crise économique présente dans tous les esprits mais qui n'a pas découragé les griffes de participer à cette "semaine" de la mode.

Alors que le calendrier de la semaine milanaise, qui s'achève mardi, a été amputé d'une dizaine de défilés, le programme parisien accueillera 91 défilés, soit sensiblement autant que la saison passée.

Tous les grands noms de la mode (Dior, Chanel, Gaultier, Lacroix, Saint Laurent, Givenchy...) ont répondu présent et côtoieront comme d'habitude des dizaines de petites maisons venues pour la plupart d'Europe et d'Asie.

La discrétion est de mise à propos d'éventuelles restrictions budgétaires pour cause de crise. "Pour nous, c'est comme d'habitude", souligne-t-on chez Chanel. La griffe, qui avait annoncé fin 2008 la limitation de certaine dépenses par "mesure de prudence", a invité comme à l'accoutumée 2 200 personnes au Grand Palais.

Chez Dior, maison familière des mises en scène somptueuses, on "ne tient pas vraiment à commenter le sujet".

"Les maisons vont réduire leur voilure en termes d'invitations pour réduire leur voilure en termes de budget", estime un habitué des défilés qui s'attend à "recevoir beaucoup moins d'invitations cette saison".

La petite griffe Anne Valérie Hash a ainsi renoncé à louer une salle du Carousel du Louvre pouvant accueillir 500 personnes, préférant organiser dans ses locaux deux défilés avec une centaine d'invités chacun.

Sonia Rykiel présente elle aussi sa collection non dans une salle louée mais dans sa boutique historique du boulevard Saint Germain, devant 700 invités, au lieu du millier habituel. Il ne s'agit pas de faire des économies, assure un porte-parole, mais de "renouer avec l'intimité, la proximité du vêtement et l'atmosphère des années 70".

La maison Céline ne défilera pas, non pour raisons budgétaires mais parce qu'elle est "dans une période de transition" après le remplacement en septembre de la directrice artistique Ivana Omazic par l'ex-styliste de Chloé, Phoebe Philo, a déclaré une porte-parole.

Outre le Libanais Robert Abi Nader qui défilait jusqu'à présent dans le calendrier de la haute couture, le programme accueille quatre nouveaux venus: les Français Corinne Cobson et Roland Mouret, la Japonaise Hiroko Koshino et le tandem indo-danois Peachoo-Krejberg.

Roland Mouret, autodidacte et ex-mannequin installé à Londres, est devenu la coqueluche de stars d'Hollywood. Ses robes ont notamment séduit les actrices Nicole Kidman, Scarlett Johansson et la James Bond girl Rosamund Pike.

Corinne Cobson, fille des fondateurs de la griffe Dorothée Bis, a créé en 1986 sa propre marque qui a connu son apogée dans les années 90, avec des best-sellers comme un jean en satin souvent accompagné d'un blouson en cuir ajusté. Elle a notamment habillé la chanteuse Vanessa Paradis.

Hiroko Koshino, créatrice très connue au Japon mais implantée uniquement en Asie, veut "s'attaquer au marché européen", explique une porte-parole.

Peachoo + Krejberg, marque créée en 2004 par une styliste textile indienne, Peachoo Datwani, et le Danois Roy Krejberg, ancien directeur artistique de Kenzo Homme, tentera elle aussi de profiter de la vitrine internationale que représentent les défilés parisiens pour mieux se faire connaître.

Par Dominique SCHROEDER

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