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20 janv. 2016
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Des projets de centres commerciaux en net recul, selon Procos

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20 janv. 2016

Pays mature en matière de centres commerciaux, la France enregistre depuis plusieurs années une chute des mises en chantier. Celle-ci s'est poursuivie sur 2015, selon des données publiées par Procos.
 

Le centre Polygone Riviera à Cagnes sur mer


La fédération du commerce spécialisé a ainsi relevé à travers divers sources une chute de 7 % des surfaces de plancher commercial ayant obtenu leur permis de construire. Le volume autorisé – 4,8 millions de mètres carrés - est le plus bas depuis les quinze dernières années. Procos constate aussi une baisse « brutale » de 41 % des surfaces commerciales ayant obtenu leur autorisation d’exploitation commerciale en CDAC.
 
Enfin, toujours côté chiffres, le volume de surfaces commencées dont la construction a été effectivement engagée, chute de 21 % pour atteindre là aussi son niveau le plus bas (3,1 millions de mètres carrés) depuis ces quinze dernières années.

Evidemment, la saturation en mètres carrés ressentie sur le marché y est pour quelque chose. La crise aussi qui conduit à une certaine limitation des projets.
 
Mais Procos évoque encore le changement de législation intervenu en février 2015 du fait de la loi relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (ACPTE), dite loi Pinel.
 
Avant cette loi, tout projet de surface commerciale, au-delà d’un certain seuil, était soumis à l’examen d’une demande de permis de construire et d’une demande d’autorisation d’exploitation commerciale, mais les deux procédures étaient dissociées. Depuis la loi, les deux procédures se superposent.
 
« Or l’instauration de ce nouveau système de guichet unique a échaudé les opérateurs, qui ont craint une augmentation des recours contentieux », souligne la fédération du commerce spécialisé.
 
Procos se demande seulement si cette frilosité des promoteurs face à la nouvelle législation sera limitée dans le temps.
 
Si la baisse des volumes de surfaces commerciales autorisées est donc bien réelle, elle n’influe que peu sur leur localisation. Plus de la moitié portent sur des parcs d’activité commerciale, 32 % sur des centres commerciaux, 7 % sur des centres commerciaux de centre-ville, 4 % sur des magasins d’usine, 3 % sur du pur centre-ville. « En fait la répartition n’a pas vraiment changé », souligne Pascal Madry, directeur de Procos.
 
Fait important aussi, le nombre de projets sans échéance de date grossit. C’est un tiers des projets sur 2015 contre 29 % en 2014.
 
Procos relève enfin que les promoteurs leaders se concentrent en priorité sur leur patrimoine existant pour le rénover ou pour piloter des extensions.
 
En revanche, se multiplient aussi par d’autres de grosses opérations près de villes moyennes ou de petites villes. Exemple cité par Pascal Madry : Cap Emeraude à Dinard. L’opération est pilotée par le groupe Frey.
 
Les dirigeants de la fédération du commerce spécialisé ne semble pas voir ces initiatives d’un très bon œil du fait notamment d’un taux de vacance des commerces déjà élevé dans ces petites agglomérations.  

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