Cet automne, on risque fort d’entendre parler d’Each Other, une nouvelle griffe au concept mêlant art et mode, féminin et masculin, avec pour ambition d’habiller la "communauté créative internationale", sa cible de prédilection, mais aussi son milieu d’origine. Pour cette première collection, on trouve 25 modèles unisexes: plusieurs paires de jeans, des chemises en soie et popeline de coton, des t-shirts, sweat-shirts, des vestes en tweed et un perfecto en cuir. L’esprit est rock et la dégaine androgyne. Certains détails forts concernent le traitement du cuir d’un perfecto à la poudre d’argent ou encore la toile denim incorporant du fil argenté. La gamme de prix démarre à 113 euros pour le t-shirt et culmine à 1050 euros pour le perfecto. Les modèles sont fabriqués entre le Portugal, l’Italie et la France, et le cachemire vient du Tibet.

Derrière le projet, on trouve un collectif d’artistes qui apporte son empreinte sur certaines éditions limitées et dans le merchandising des produits, du showroom parisien et des futurs corners. Pour concrétiser le passage de l’art au textile, l’expertise d’un des cerveaux de la griffe, Ilan Delouis, a toute son importance. Fondateur de la marque Faith Connexion en 2004, ce Français s’est associé à deux amis pour lancer le projet en 2011 : Jenny Mannerheim, issue du monde de l'art et notamment directrice de la galerie Nuke, et Philippe Combres, créateur de contenus de marques et éditeur de plusieurs magazines dont Blast. Autour d’eux gravite une communauté d’artistes, vidéastes, et musiciens, dont les influences se nourrissent les unes les autres (… "Each Other", en anglais) et nourrissent les produits.

Si sa cible semble spécifique, Each Other aura de nombreuses opportunités de la recruter puisque la première collection a déjà séduit une trentaine de multimarques à travers le monde dont Colette, les Galeries Lafayette Haussmann, Barneys (New York et Tokyo) ou encore Plum à Beirut.