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12 juil. 2021
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Emmanuel Macron précise de nouvelles mesures sanitaires et affirme sa volonté de réforme

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12 juil. 2021

La vaccination contre le COVID-19 va devenir obligatoire pour tous les personnels soignants, a annoncé lundi Emmanuel Macron, précisant qu'un projet de loi en ce sens sera soumis mardi au Conseil d'Etat pour validation. "L'équation est simple, plus nous vaccinerons, moins nous laisserons d'espace au virus pour se diffuser", a déclaré le chef de l'Etat. "C'est une nouvelle course de vitesse qui est engagée (...) Nous devons aller vers la vaccination de tous les Français" pour retrouver une vie normale, a-t-il ajouté.


Photo prise le 12 juillet 2021 - Reuters / Gonzalo Fuentes



La vaccination sera rendue obligatoire "sans attendre" pour les personnels de santé, mais aussi les employés et bénévoles dans les hôpitaux ou les maisons de retraites, où ils sont en contact avec des personnes fragiles. Des contrôles et des sanctions pour ces personnels qui ne se seraient pas fait vacciner seront mis en place à partir du 15 septembre, a-t-il précisé.

Le chef de l'Etat a également annoncé que le pass sanitaire, actuellement exigé pour accéder aux grands rassemblements et aux discothèques, serait étendu à partir du 21 juillet à de nombreux lieux de vie et culturels "pour tous nos compatriotes de plus de 12 ans". Une annonce qui concerne aussi les théatres, les restaurants ou les cinéma mais aussi les centres commerciaux. Ce document obtenu grâce à un schéma vaccinal complet, à un test PCR négatif ou à une preuve de guérison du COVID-19 de moins de six mois, sera progressivement élargi pour inciter les Français à se faire vacciner, a-t-il ajouté.

Les tests PCR, gratuits depuis le début de l'épidémie, contrairement à ce qui se fait dans de nombreux pays, seront par ailleurs déremboursés à partir du mois d'octobre s'ils ne sont pas prescrits sur ordonnance, a indiqué le chef de l'Etat.

Le gouvernement espérait à l'origine convaincre suffisamment de Français de se faire vacciner mais il a dû revoir sa copie face à la résistance d'une partie de la population et à la menace d'un fort rebond épidémique dû au variant Delta, beaucoup plus contagieux.
Les nouvelles mesures dévoilées lundi par Emmanuel Macron interviennent alors que le nombre de primo-vaccinations est passé de 400.000 par jour en moyenne fin mai à 165.000 aujourd'hui.

Dans son allocution de ce lundi 12 juillet, Emmanuel Macron a également souhaité apporter une tonalité économique. Faisant le pont avec le sujet sanitaire, le Président français a voulu proposer des perspectives pour la rentrée et au-delà.
"Je vous l’avais dit, nous allions devoir vivre avec le virus. Ce sera le cas pour cette fin d'année et probablement pour plusieurs mois de 2022", a-t-il expliqué, soulignant aussi la mobilisation nécessaire "pour contrer le virus et continuer de relancer notre économie". Il a notamment appuyé sur les 100 milliards d'euros du plan de relance dont "40 milliards ont été mobilisés sur le terrain".

Le Président a dressé le tableau des freins à cette relance, mais a énuméré les dispositifs mis en place pour soutenir l'économie et a expliqué qu'en 2020 le Covid a supprimé 300.000 emplois mais que depuis le début de l'année 187.000 emplois ont été créés.

La croissance économique de la France devrait atteindre 6% cette année, en dépit de l'apparition du variant Delta du COVID-19 qui se traduit par une nouvelle hausse des contaminations, a déclaré lundi Emmanuel Macron lors de cette allocution.

Le Président de la République a aussi annoncé avoir la volonté d'engager de nouvelles réformes. "Il faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard", a ajouté le président de la République, préconisant la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants. "Nous devrons engager dès que les conditions sanitaires seront réunies la réforme des retraites", a déclaré le chef de l'Etat.

"Notre système est injuste. Avec 42 régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice. Les régimes spéciaux devront être supprimés pour les nouveaux employés dans ces secteurs", a-t-il expliqué.

"Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard", a poursuivi Emmanuel Macron en promettant que cette réforme ne se ferait "ni brutalement, ni de manière uniforme".

Soucieux de rassurer les Français qui avaient manifesté pendant de longs mois contre la réforme des retraites, en 2019-2020, le chef de l'État a assuré que tous bénéficieraient à l'avenir d'une "pension digne, d'au moins 1.000 euros par mois".

Disant avoir entendu les débats sur le meilleur moment pour relancer cette réforme à fort enjeu politique à moins d'un an de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a insisté sur le fait qu'il n'agirait pas "tant que l'épidémie ne sera pas maîtrisée", même si le gouvernement sera invité à travailler sur ce sujet avec les partenaires sociaux "dès la rentrée".

Avec Reuters

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