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Paul Kaplan
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29 sept. 2020
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En attendant sa réouverture, la Samaritaine accueille le défilé Louis Vuitton

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Paul Kaplan
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29 sept. 2020

Avant même son ouverture au public, le groupe LVMH ouvre les portes de la Samaritaine à sa marque Louis Vuitton, qui va y organiser son prochain défilé de prêt-à-porter féminin. 


La Samaritaine a été fondée en 1870 par la famille Cognacq-Jay - LVMH


Louis Vuitton dévoilera sa collection printemps-été 2021 le mardi 6 octobre à 15 heures, sous la verrière de La Samaritaine, un grand magasin célèbre ancré au bord de la Seine, fermé pour rénovation depuis plus de quinze ans.

Il s'agira du dernier défilé physique de la Fashion Week de Paris, qui a démarré lundi et se prolonge sur neuf jours, rythmés par plus de 80 événements.

C'est un porte-parole de la maison de luxe qui a annoncé l'emplacement du prochain défilé de Nicolas Ghesquière — dont les collections féminines pour Louis Vuitton sont systématiquement acclamées par la critique. 

Le créateur fera défiler ses mannequins au dernier étage du complexe, sous un dôme de verre géant qui laisse passer la lumière naturelle dans un gigantesque atrium intérieur. Pour respecter les mesures de distanciation sociale, Louis Vuitton mettra en scène deux défilés, recevant chacun près de 200 invités.

Ces dernières saisons, Nicolas Ghesquière avait pris l'habitude de présenter ses collections à deux pas de son studio, au Louvre. Cette fois-ci, la logistique de l'événement devrait être encore plus simple, puisque le siège mondial de Louis Vuitton est situé juste en face de la Samaritaine.

Ce paquebot dédié au luxe — qui comprend un magasin du plus grand chic, un palace, des bureaux ultra-modernes — est en gestation depuis plus de 15 ans, pour un coût de 750 millions d'euros. L'ouverture était prévue au mois d'avril, mais elle a été repoussée au début 2021 en raison de la crise sanitaire.

Le projet immobilier consiste à rénover le grand magasin de la Samaritaine, qui s'étend sur 20.000 mètres carrés, et aménager les 72 chambres — avec vue sur la Seine — de l'hôtel cinq étoiles Cheval Blanc, dessinées par l'architecte Peter Marino. Prix de départ : 1.500 euros la nuit. Et plus d'une douzaine de restaurants -— dont plusieurs aiguisent déjà leurs couteaux pour remporter des étoiles au guide Michelin, sans oublier 96 logements sociaux, et même une grande crèche sur deux étages. 

Le groupe LVMH s'est offert le bâtiment de La Samaritaine en 2001. À l'époque, il s'agissait encore d'un grand magasin quelque peu poussiéreux, construit en 1870 par la famille Cognacq-Jay. Trois ans après l'acquisition, LVMH ferme l'emblématique magasin, invoquant d'importants problèmes liés à l'amiante et des risques structurels dans le bâtiment principal. C'est le début d'une série de propositions et de négociations avec la Mairie de Paris, qui n'ont abouti qu'en 2015, quand les travaux de construction ont véritablement commencé.

"Ernest et Louis Cognacq-Jay, qui avaient pour devise 'En constante évolution', ont donné la direction du projet. Aujourd'hui, je pense pouvoir affirmer que nous avons respecté leur volonté et que la Samaritaine de demain sera plus belle que jamais, retrouvant sa place au cœur de Paris", se réjouit Bernard Arnault, le PDG de LVMH.

Le projet confirme également les ambitions de LVMH en tant qu'hôtelier haut de gamme. La chaîne d'hôtels Cheval Blanc exploite d'ores et déjà un établissement de luxe à Courchevel, un hôtel élégant à Saint-Tropez et un autre aux Maldives. La Samaritaine enrichit la division en plein essor du groupe, LVMH Hotel Management, dont l'élément principal est le Groupe Belmond, racheté au printemps dernier, qui contrôle des établissements aussi prestigieux que le Copacabana Palace à Rio de Janeiro, le Splendido à Portofino ou le Sanctuary Lodge sur les pentes du Machu Picchu.

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