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Eté 2006 : les beautés froides de Givenchy et Rochas, les voyageuses de Van Noten

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5 oct. 2005

PARIS, 5 oct 2005 (AFP) - La femme du printemps-été 2006 sera une beauté froide pour Riccardo Tisci chez Givenchy et Olivier Theyskens chez Rochas alors que Dries Van Noten la préfère voyageuse, selon les collections présentées mercredi soir à Paris.


Modèle de Riccardo Tisci pour Givenchy
Photo : François Guillot

Pour son premier défilé prêt-à-porter, après la haute couture en juillet, le jeune Italien Riccardo Tisci a opté pour une élégance froide, comme les héroïnes d'Alfred Hitchcock, qui aurait croisé le radicalisme de la très rock P.J. Harvey.

La mise en scène lente, un brin pompeuse, a permis au moins d'apprécier les modèles sous toutes les coutures, rendues nombreuses par les effets de coupe et de construction au service d'une ligne très étirée.


Modèle de Riccardo Tisci pour Givenchy
Photo : François Guillot

Les jupes tulipes qui épousent le corps sont surmontées de vestes aux empiècements étudié. Les épaules prennent toute leur importance sur les robes aux manches ballon, sur les chemisiers dont les emmanchures plissées comme un origami mordent sur la poitrine etc.

Le monochrome se fait obligatoire, blanc et noir majoritairement, auxquels s'ajoutent le métallisé argent pour un côté plus rock, et des tons poudre pour un soir plus glamour.

Le belge Olivier Theyskens chez Rochas avait habitué son public au soir. Cette saison, les robes longues sortent toujours le grand jeu laissant la vedette pour le jour à des vestes-pantalons masculins à l'élégance décontractée, grâce à un lin très souple.


Modèle d'Olivier Theyskens pour Rochas
Photo : Pierre Verdy

On retrouve du coup aussi le lin le soir sur des robes longues écrues faciles à porter un soir d'été. Un côté effiloché en rajoute dans un esprit faussement rustique. C'est pour mieux contraster avec des matières plus sophistiquées comme la soie satinée ou damassée. Les effets de frou-frou et les cascades de volants animent des robes bustiers. Parfois, un gris ombré suffit à faire son effet de même qu'un tissu entièrement rebrodé au fil qui pourrait rappeler un tableau de la série des Nymphéas de Monet.

Avec Dries Van Noten, la couleur est un des éléments fondateurs de l'histoire. Le défilé parti sur les tons sable s'est achevé sur le noir en passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, éventuellement mélangées.


Modèle de Dris Van Noten - Photo : François Guillot

Le mélange des cultures est une autre de ses constantes, des inspirations japonisantes (ceintures obi, vestes kimono, pantalon de samouraï) aux rappels historiques comme des dos Renaissance ou des décors tapisserie.

Le télescopage des genres - rayures et décors fleuris, masculin-féminin etc. - et des couleurs se fait dans une douce harmonie. Les jeux de superpositions donnent l'impression de camoufler le corps là où des robes légères en soies imprimées le dénude. Une jupe sarong aux couleurs du crépuscule enflamme la salle avec ses orangés.

Jeudi, Stella McCartney entrera en piste de même que la jeune Croate Ivana Omazic, qui fait ses débuts chez Céline ainsi que les Turques Hussein Chalayan et Dice Kayek.

Par Dominique AGEORGES

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