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Fashion week : Burberry fait briller son trench

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17 sept. 2012

LONDRES (Non défini), 17 sept 2012 (AFP) - L'imperméable-star de Burberry a brillé lundi en version métallisée et colorée, côtoyant corsets satinés et capes, lors du défilé le plus attendu de cette Fashion Week de Londres qui a éclipsé les dernières annonces pessimistes du géant du luxe britannique.

Installée dans les jardins de Kensington, la vaste tente à verrière qui accueille le show signé de Christopher Bailey est plongée dans l'obscurité. Sur un mur, la silhouette des bâtiments emblématiques de Londres se dessine en ombres chinoises, version sépia: Big Ben et la cathédrale Saint-Paul. Et à côté, un magasin Burberry.

Puis les rideaux s'abaissent, sous le regard de l'effeuilleuse glamour Dita von Teese, de la rédactrice en chef du Vogue américain Anna Wintour, du tennisman Andy Murray et de l'acteur Dev Patel.

Une longue cape blanche ouvre le bal. Se succèdent ensuite des vestes cintrées, portées avec des maillots de bains de satin plissé, des hauts et des robes à l'allure de corsets. Une petite cape couvrant les épaules vient souvent compléter la silhouette. Comme sur cette robe à plumes bleu nuit.

La palette, tantôt rose ancien et couleur chair pour un effet lingerie, se fait flashy, sur une robe en dentelle verte, sur un trench ample alliant rouge et rose framboise. Les vêtements prennent peu à peu un aspect aluminium, jusqu'au défilé final d'imperméables métallisés, comme un arc en ciel.

"C'était une explosion de couleurs, c'était vraiment surprenant", s'enthousiasme la rédactrice de mode britannique Hilary Alexander, qui se dit "électrisée" par le défilé.

Le show a relégué en arrière plan les dernières annonces du groupe, qui a indiqué la semaine dernière s'attendre à des résultats correspondant aux prévisions les moins optimistes des investisseurs, après une "décélération" de ses ventes au deuxième trimestre.

Cette annonce de Burberry, qui enregistre 37% de ses revenus en Asie, avait fait plonger le cours de ses actions et créé une onde de choc chez les autres géants mondiaux du secteur, sur fond de ralentissement chinois.

Le défilé intervient aussi peu après l'ouverture de la plus grande des 200 boutiques Burberry dans le monde: sur la très fréquentée Regent Street, elle s'étend sur 2.500 m2 de surface de vente et quatre étages, dans un bâtiment de 1820 restauré par le directeur de la création Christopher Bailey.

Le magasin londonien majestueux, aux plafonds à moulures et aux sols de marbre et de parquet de chêne, rappelle l'héritage de la marque fondée en 1856 en exposant des pièces anciennes: un manteau de cuir beige pour femme datant de 1912, un pardessus en tweed de 1934...

Mais il se veut tourné vers les dernières technologies, en permettant notamment aux clients de visualiser sur des écrans l'article qu'il vient de choisir sous toutes ses coutures.

Pour sa quatrième journée, la Semaine de la mode londonienne a aussi été marquée par le défilé du duo Peter Pilotto, resté fidèle à son credo d'imprimés graphiques et colorés, conçus par ordinateur ou manuellement.

Sur un podium lui-même couvert de motifs géométriques, sous une lumière au néon, les silhouettes ont allié le noir aux tons les plus éclatants, bleu électrique, rouge vif, orange, jaune fluo... Les entrelacs de couleurs se doublaient de mélange de matières: la maille côtoie la soie, se couvre parfois de perles ou d'éclats de miroir.

Des motifs évoquent l'art optique du peintre Vasarely, comme sur ce pantalon ajusté qui se porte avec un haut perlé. D'autres l'Afrique. Certaines tenues ont des airs espagnols, comme cette veste courte mi-torero, mi-motard portée sur une jupe à volants.

La Fashion Week de Londres s'achève mardi, avec notamment une autre marque star très présente en Asie, Mulberry.Par Anne-Laure MONDESERT

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