Publié le
11 mars 2019
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Fashion3 projette l’implantation d’une usine textile dans la région lilloise

Publié le
11 mars 2019

Les enseignes mode de la galaxie Mulliez (Pimkie, Happychic, Grain de Malice, Rouge Gorge…) afficheront-elles bientôt une étiquette « made in France » sur certains de leurs produits ? L'écosystème Fashion3, qui abrite ces marques, a, selon nos informations, l’intention de faire sortir de terre à partir de fin 2020 une usine de production textile basée dans le bassin lillois.


Collection printemps 2019 de la chaîne de mode féminine Pimkie - Pimkie


Une décision qui témoigne de la volonté du groupe de "démocratiser davantage le made in France", mais qui pourrait être aussi liée à une obligation de compensation locale à la suite du plan de restructuration mené depuis l’an dernier chez Pimkie, visant la suppression de 33 postes. Contacté, le groupe nordiste n’a pas souhaité commenter cette nouvelle.

Selon un document préparatoire, cette usine concernera en premier lieu un produit unique : le tee-shirt. Avec pour objectif annoncé de produire 3,7 millions de pièces par an à horizon 2023. Soit un volume conséquent qui pourrait profiter aux différentes enseignes du groupement Fashion3. Un pôle qui est d’ailleurs en pleine réorganisation, puisqu’au sein de l’entité Happychic, les deux enseignes masculines Jules et Brice sont en cours de fusion (occasionnant la suppression de 466 emplois), tandis que la marque à vocation responsable La Gentle Factory a été vendue à sa fondatrice.

Cette volonté de rapatrier une partie de la confection s’inscrit dans l’un des axes de travail de Fashion3, qui se nomme « Zero waste ». Selon les mots de Jean-Christophe Garbino, le dirigeant de l’écosystème, c’est « une dynamique de transformation, un mouvement auquel chacun contribue pour faire émerger un business model innovant et performant. Un Fashion Model visant à diminuer l’empreinte sur notre planète, propice à la cocréation de valeur avec nos partenaires, au développement de la valeur délivrée à nos clients et à l’engagement et l’épanouissement de chaque talent ».

Cette usine pourrait même à terme accueillir la production d’autres enseignes de mode n’appartenant pas à Fashion3, dans une logique de partage de compétences sur un marché très contracté de l’habillement. Une ouverture qui fait écho à un autre projet du groupement, à savoir une plateforme partagée de traitement de données client dans le secteur de la mode qui doit être prochainement lancée et réunira plusieurs marques.  

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com