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16 oct. 2020
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Fulllife: quand des anciens de la glisse et du net habillent les gamers

Publié le
16 oct. 2020

Entre le jeu vidéo et la mode, les barrières tombent. Avec Nicolas Ghesquiere qui dessine des tenues pour les héroïnes de League of Legend, Valentino qui s’aventure dans Animal Crossing et Longchamp qui s’amuse avec le pokémon Pikachu, les gamers ont aujourd'hui la cote. Finie l’image du geek débraillé, le nouveau joueur a du style.


Une annonce mais pas encore de visuel de l'univers de Fulllife - Fulllife


C’est le constat qu’a fait un quatuor d’entrepreneurs français issu des marques de glisse et du net. Les cofondateurs de Melty Alexandre Malsch et​ Bruno Maugery, l’ancien président et CFO de Boardriders Thomas Chambolle et l’ex-directeur du style et des produits de DC Shoes et Element ​Philippe Vial, ont décidé de créer une marque lifestyle inspirée par la culture du jeu vidéo et de l’e-sport.

Le fait que plus de 70% des Français disent jouer au moins occasionnellement à des jeux vidéo et que ce marché représente 120 milliards de dollars dans le monde et 5 milliards de dollars en France ont apporté une assise au projet.

Baptisée Fulllife, la marque proposera "des collections de vêtements confortables et tendances, de qualité, durables et écoresponsables. Elle fournira également une gamme de produits techniques spécifiquement conçus pour les streamers et les joueurs pro des équipes d’e-sport", expliquent les fondateurs dans un communiqué.

Pour l’instant, aucun produit n’a fuité mais la patte experte de Philippe Vial devrait assurer du style à ce nouvel acteur. Présentée comme une DNVB (digital native vertical brand), la marque devrait proposer une relation avec sa communauté de clients qui reprend les codes de l’e-sport. Car c’est bien là qu’est le potentiel identifié. A l’instar d’un label comme Element qui était associé au skate, Fulllife veut devenir incontournable pour les gamers.Et ainsi toucher non seulement les pratiquants, mais aussi les fans.

Il faut dire que les confinements un peu partout sur la planète ont donné une impulsion supplémentaire au marché du jeu vidéo déjà en plein essor. Un univers qui, tout comme le sport, a ses pratiquants occasionnels et ses compétiteurs. Car l’e-sport, très fort en Asie et qui séduit de plus en plus en Europe, voit ses audiences bondir. En 2019, la discipline aurait généré 1,1 milliard de dollars de recettes.

Et ce n’est qu’un début. Alors qu’avec la pandémie, les compétitions de sports physiques (JO, championnats de football… ) sont malmenées et leur modèle économique ébranlé, l’e-sport s’affirme. De fait, s’il y a encore deux ans les tickets d’entrée en sponsoring restaient accessibles, les montants ne cessent de s’envoler, notamment avec les équipementiers sportifs qui ont pris le sujet au sérieux et ont mis des chèques de plusieurs millions sur la table pour sponsoriser des compétitions ou des équipes, majoritairement en Corée du Sud et en Asie, les marchés phares.

Mais les marques lifestyle n’avaient pour l’instant pas réellement osé parler à ces communautés. Fulllife veut gagner cette partie. Et le projet fait saliver au-delà des fondateurs. Le quatuor a en effet déjà levé 2,5 millions d’euros pour débuter l’aventure.

Dans ce premier tour de table se trouve une banque, Pyrénées Gascogne Développement du groupe Crédit Agricole, et un groupe de business angels. Parmi eux, de beaux noms du sport, du net et de la mode. On trouve notamment en première ligne Jean-Michel Aulas, fondateur de Cegid et patron de l’Olympique Lyonnais avec son family office Holnest.

Le projet a aussi attiré Olivier Mathiot, président de The Camp, vice-président de France Digitale et cofondateur de PriceMinister, Thierry Debarnot, cofondateur et président de Gaming Campus, premier campus en Europe qui forme à tous les métiers du jeu vidéo, Marc Jalabert, associé d’Acequia Capital et ancien General Manager de Microsoft, Jean-Philippe Hecquet, ancien CEO de Lanvin et de Sandro, et Geoffrey La Rocca, président de Digital Century Group et ancien directeur général de Teads.

Des profils complémentaires dont les fonds mais aussi les conseils pourraient assurer un belle vie à Fulllife.
 

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