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Galeries Lafayette: les élus du personnel dénoncent des "blocages" de la part d'HPB

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9 févr. 2023

Les élus du personnel de 22 magasins affiliés Galeries Lafayette, qui avaient exercé leur droit d'alerte économique en décembre afin d'obtenir des informations sur la situation de leur maison mère HPB (Hermione People & Brands), ont dénoncé jeudi dans un communiqué un manque de transparence de la direction. Celle-ci n'aurait pas transmis des éléments chiffrés demandés pour faire la lumière sur les finances de ces points de vente, réunis sous la bannière Hermione Retail.


Les Galeries Lafayette de Bayonne - DR


Les représentants des salariés affirment que "la direction refuse de communiquer les documents demandés par l'expert sur la trésorerie de l'entreprise ou la justification des flux avec la société holding". Un rendez-vous aurait tout de même été pris, et les élus sont "déterminés et mobilisés pour obtenir la transparence sur la situation réelle de l'entreprise". Contactée par l'AFP, la direction du groupe HPB n'avait pas réagi dans l'immédiat.

L'intersyndicale (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC) s'inquiète de l'avenir de ces points de vente installés en régions, acquis en décembre 2018 par l'homme d'affaires Michel Ohayon, alors que plusieurs autres actifs lui appartenant sont dans la tourmente (les enseignes Go Sport et Gap France, mais aussi trois hôtels de luxe) ou ont été liquidés (Camaïeu).

"Les projets qui avaient été annoncés sont au point mort, l'effectif est réduit au minimum", observent les élus, ajoutant que "le blocage des livraisons de marchandises depuis quelques jours renforce encore les craintes". 750 personnes travaillent dans ces grands magasins (installés à La Rochelle, Cannes, Rouen, Tarbes…).

La CFDT a également publié un communiqué incitant les salariés à débrayer le 14 février, jour de la Saint-Valentin, entre 12h et 14h. Une mobilisation devant la porte de leurs points de vente pour "montrer à l'actionnaire et aux Galeries Lafayette que nous sommes déterminés à préserver nos emplois".

Le syndicat interpelle ainsi également le groupe Galeries Lafayette, qui a cédé ces magasins en franchise il y a quatre ans. Une opération qui selon la CFDT ne "l'exonère pas de ses responsabilités vis-à-vis des salariés travaillant loyalement, parfois depuis de longues années, pour faire rayonner la marque Galeries Lafayette partout sur le territoire".

Un droit d'alerte économique a aussi été déclenché chez Gap France, autre entité du groupe HPB, que ce dernier a décidé de placer sous l'ombrelle du groupe Go Sport, aujourd'hui en redressement judiciaire. En conséquence, les 215 magasins Go Sport et les 22 boutiques Gap de l'Hexagone font l'objet d'un appel d'offres pour identifier des repreneurs.

Avec AFP

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