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19 mars 2012
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Golden Hook se tourne vers le multimarque

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19 mars 2012

Depuis fin 2008, Golden Hook aborde la maille de manière décalée et joue sur les atouts du net pour se démarquer. La jeune marque, créée par Jérémy Emsellem, propose des bonnets, des écharpes des snoods et autres accessoires en laine avec une option de customisation. L’idée phare de Golden Hook reste que les pièces sont réalisées par des grands-mères et que, une fois le modèle de bonnet ou d’écharpe composé, le client peut choisir dans l'équipe de grands-mères, celle qui réalisera son produit.


Golden Hook mise sur les grand-mères. Photo Golden Hook


Un concept, allié à un design moderne conçu par Maïa Krzisch et directement identifiable par une pièce de laine dorée, qui a trouvé sa place auprès d’une clientèle adepte de produits spécifiques, et onéreux. Le fait qu’il s’agisse de modèles souvent uniques et fait à la main au tricot ou au crochet a un coût certain. Pour convaincre, au-delà du style, l’un des atouts de Golden Hook c’est la proximité. Réalisé par des grands-mères, le produit est "Made in France". Mais les matériaux utilisés sont aussi locaux. « Nous utilisons trois laines, le mérinos, l’alpaga et l’angora et une trentaine de couleurs. Tout est réalisé, pour nous par une filature installée dans le Massif Central, explique Jérémy Emsellem. Au début, ils s’interrogeaient sur notre projet, mais nous sommes en train de devenir l’un de leur plus gros clients ».

Car la marque monte en puissance. Elle a dépassé les 2000 pièces produites en 2011 et entend tripler sa production en 2012 et a doublé le nombre de grands-mères impliquées dans l’affaire. Golden Hook se tourne à présent vers de nouveaux horizons et défriche son potentiel auprès de la distribution physique. Elle participait notamment au salon Capsule. « Nous avons un profil qui correspond aux multimarques pointus haut de gamme de Paris et des grandes villes en région, estime Jérémy Emsellem. Nous recherchons aussi un espace pour une boutique sur Paris autour du Canal Saint-Martin pour une ouverture l’hiver prochain. Mais nous étions présents à Capsule New York et le concept à beaucoup plu. Il y a certainement quelque chose à faire en créant une équipe de grands-mères à New York ».

Golden Hook regarde aussi du coté des e-commerçants et du Japon où la demande pour ce type de produits est très forte. « Alors qu’ici les multimarques trouvent que nous sommes chers, avec des bonnets autour de 10 euros en boutiques et des écharpes autour de 200 euros, les Japonais nous disent que ce n’est pas très cher pour le produit », sourit le créateur de la marque.

Français ou internationaux ces développement nécessiteront de nouvelles expertes du crochet et du tricot. Mais la recherche de main d’œuvre n’est pas un problème.
« Pour elles c’est l’occasion de transformer leur passe-temps en complément retraite, nous les rémunérons à la pièce dans la limite de trois heures de travail par jour, explique Jérémy Emsellem. Rien que par internet nous avons eu 4000 candidatures de grand-mères. Imaginez le potentiel ». Le jeune entrepreneur réfléchit d’ailleurs à d’autres activités à proposer à ces forces vives du troisième âge.

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