STRASBOURG, 29 fév 2008 (AFP) - Le directeur départemental du travail du Haut-Rhin, Roger Echenbrenner, a été nommé vendredi 29 février médiateur pour relancer le dialogue entre salariés et direction du groupe textile DMC, paralysé par une grève sur ses sites haut-rhinois, a-t-on appris de source syndicale.

Fils satin DMC

La grève a été suspendue à la suite de cette nomination chez DMC SA (services de production à Mulhouse, logistique et administratifs à Illzach), mais les sites de St-Amarin et de Logelbach n'avaient pas encore suspendu leur mouvement vendredi après-midi, a précisé à l'AFP Graziella Stefana, secrétaire du comité de groupe et secrétaire du CCE de DMC SA.

Une première réunion avec le médiateur est prévue lundi en début d'après-midi à Illzach, a-t-elle précisé.

Le mouvement vise à améliorer le plan social qui touchera 208 salariés sur 870 de DMC dans le département dans les prochains mois.

L'usine de tissus de Colmar (80 salariés), qui fermera ses portes fin mars, est en grève depuis la semaine dernière.

L'enveloppe financière du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) ne pourra pas dépasser 30 000 euros par salarié, compte-tenu des moyens financiers du groupe, estime la direction.

Selon la CFDT et la CFTC, la somme, qui inclut les primes légales de licenciement, ne permettra pas de financer les 80 départs en retraite FNE (Fonds national de l'emploi) qui réduiraient d'autant le nombre de licenciements secs.

Outre ces FNE, les salariés demandent une prime supra-légale de licenciement, une aide aux départs volontaires et un relèvement de l'aide à la formation.

Le groupe DMC emploie encore 1 170 salariés en France. A l'issue de ce nouveau plan social, il aura supprimé en 10 ans les deux tiers de ses effectifs dans le Haut-Rhin où il employait plus de 2 000 salariés en 1998.