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6 nov. 2014
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Hong Kong : porte d’entrée idéale vers les marchés d’Asie ?

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6 nov. 2014

 
Le 28 octobre, le Carrousel du Louvre était le théâtre du rendez-vous professionnel "Think Asia Think Hong Kong", organisé par le Hong Kong Trade Development Council. L'occasion pour l'ancien protectorat d'essayer de séduire les acteurs du commerce en quête d'une porte d'entrée vers l'Asie, notamment au travers de nombreux témoignages.


"Think Asia Think Hong Kong" au Carrousel du Louvre


Après avoir développé Caudalie en Chine et en Corée du Sud, Cécile Ossola s’est rapidement penché sur le cas spécifique de Hong Kong. « C’est une ville efficace, pensée pour le business » explique le membre du conseil d’administration. « Il est très facile d’y networker et de s’y faire aider. Mais c’est surtout un marché laboratoire pour l’Asie ».

Une valeur de test qui « tire les offres vers le haut » pour Cécile Ossola. « Nos offres s’y trouvent confrontées à un panel sophistiqué, élégant, exigeant, qui force à doper la qualité du service et à adapter l’offre », explique la responsable, pour qui la ville permet de rapidement calibrer son offre avant de prétendre séduire l’Asie.

Constat partagé par Igor Duc, co-fondateur de la société de design high-tech Native Union. « Je ne vois aucun endroit équivalent où développer sa marque » selon lui. « Les choses avancent plus vite à Hong Kong qu’ailleurs, et à proximité d’un vivier de fournisseurs. On voit souvent encore les usines chinoises de manière retrograde. Et pourtant, il s’agit désormais pour beaucoup de structures à direction occidentale promptes à relever vos défis ».

« Quand nous sommes arrivés, nous avons troué un environnement de marques qui se prétendaient françaises mais ne l’étaient pas », se souvient pour sa part Ariane Zagury, fondatrice de Rue Madame Fashion Group, qui propose de la mode et de la restauration tricolore à Hong Kong. « Nous avons donc débuté en proposant de vraies marques tricolores via des multimarques. Car les marques françaises ont toujours un attrait incroyable sur place ».

Attention cependant à ne pas confondre les différents comportements d’achat de la zone, souligne la responsable, qui compare en exemple les habitudes chinoises et hongkongaises. « Les shoppeurs de Hong Kong viennent généralement seuls, sont ouverts aux achats d’impulsion, et pas forcément en quête de marques », explique t-elle. « Les Chinois viennent eux en groupe, avec une liste de shopping laissent peu de chance à toutes les marques ».

Pour Jacques Bossier, directeur général Grande Chine de Classic Fine Foods, Hong Kong offre une alternative sécurisante à un déploiement en Chine continentale. « Si vous y trouvez un partenaire chinois, ce dernier peut finir par croire que c’est sa société, et non la vôtre » lâche t-il. « Les entreprises chinoises restent un peu incompréhensibles : si vous soutenez une entreprise chinoise spécialisée dans son développement, rien ne l’empêchera dans deux ans de partir sur un autre secteur plus rentable ».

Mais pour le responsable, même avec les meilleurs dispositions, la réussite en Asie reste conditionnée à un élément : l’offre. « Si vous apportez des produits lambdas, vous ne proposez rien d’intéressant à ces marchés » pointe t-il. « Il faut donc apporter plus, et chercher avant tout à se différencier ».

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