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28 oct. 2015
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Jérôme L’Huillier : « Je ferme boutique, mais la marque continue »

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28 oct. 2015

Cet été, le créateur français vendait sa boutique du 139 galerie de Valois (Palais-Royal), qu’il occupait depuis plus de 20 ans, à la marque italienne Parosh. Une fermeture appelant la réouverture d'un nouvel espace en 2016 et un développement sur l'art de vivre. Jérôme L'Huillier s'explique dans FashionMag.


Fashionmag : Après 20 ans dans les jardins du Palais-Royal, vous venez de fermer boutique. Qu’en est-il de la marque Jérôme L’Huillier ?

Jérôme L'Huillier : Effectivement, après vingt ans passés dans les jardins du Palais-Royal, où nous étions quasi les premiers à s’être installés après Serge Lutens, j’ai décidé de vendre cet été. Mais la marque ne s’arrête pas, le site e-shop reste actif et nous sommes, ma femme Mette Pedersen et moi-même, en ce moment à la recherche d’une nouvelle boutique dans le Marais.

FM : Quelles raisons vous ont poussé à partir ?

JL : Cela tient à plusieurs raisons. D’abord au besoin de trésorerie, le coût des loyers de la Banque de France, qui gère les boutiques de la galerie de Valois, ayant considérablement augmenté face aux ventes et plus-values énormes des baux. Seules quelques grosses enseignes n’ayant pas peur de perdre de l’argent peuvent aujourd’hui se loger au Palais-Royal. Le départ de Marc Jacobs en est la preuve. Et puis le manque de dynamisme des jardins est triste à constater. Peu ouvert au passage, à la circulation problématique, on ne peut pas faire bouger une feuille ici. Même si les guides touristiques attirent davantage de touristes qu’avant, les clients venaient surtout dans un but précis, pour une boutique précise.

FM : A quoi va ressembler votre prochaine boutique ?

JL : L’idée est d’ouvrir en 2016 un espace dans lequel nous puissions à la fois proposer de la mode et de l’art de vivre. La mode a changé, on ne fera plus de défilé, mais notre idée est de mettre au point une nouvelle stratégie plus accessible en termes de prix en sortant notamment des robes iconiques, comme la robe polo avec autour de ces produits des pièces et accessoires thématiques. Le design comptera beaucoup aussi. Avec mon épouse, nous mixons depuis longtemps les influences latines et nordiques, à travers des collaborations pour Monoprix ou La Redoute l’année dernière, pour qui nous avons développé une ligne de linge de maison, et des projets pour quelques grands groupes dont la Suède Bank à Stockholm, pour qui nous avons proposé une ligne de fauteuils, tapis et chaises. Une ligne de papeterie devrait aussi voir le jour.

FM : Vos nouvelles activités ne s'arrêtent pas là puisque vous êtes désormais professeur à Esmod…

JL : Oui, on m’a appelé en septembre pour me proposer un poste de professeur de haute couture moderne et traditionnelle pour les étudiants de 3ème année qui me va à ravir. Je fourmille de projets et d’activités différentes, j’ai même sous le coude l’ouverture d’un restaurant scandinave à Paris.

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