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L'Europe envisage de nouvelles restrictions face à Omicron

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21 déc. 2021

Plusieurs pays d'Europe envisagent mardi de nouvelles restrictions aux déplacements et rassemblements face à la propagation foudroyante du variant Omicron du coronavirus responsable du COVID-19.


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Les contaminations par cette forme mutante très contagieuse du SARS-CoV-2, identifiée le mois dernier en Afrique du Sud et à Hong Kong et présente à ce jour dans 89 pays au moins, se multiplient sur le continent ainsi qu'en Asie.

Omicron est déjà devenu largement majoritaire aux Etats-Unis, où il représente 73% des infections, sur la base des données hebdomadaires arrêtées au 18 décembre, contre moins de 1% au début du mois. Il est désormais dominant au Danemark, où le nombre quotidien de contaminations a établi un record mardi, avec 13.558 nouveaux cas, selon les autorités sanitaires.

En Allemagne, pays durement touché à l'automne par une quatrième vague épidémique due au variant Delta, l'Institut Robert-Koch pour les maladies infectieuses a recommandé mardi de restreindre au maximum les contacts et de limiter les déplacements au strict minimum, en amont d'une réunion dans la journée entre le gouvernement fédéral et les Länder, qui se concertent sur les mesures de santé publique.

L'Allemagne figure parmi les pays ayant déjà imposé de nouvelles restrictions ces derniers jours, voire un reconfinement dans le cas des Pays-Bas, face à la propagation d'Omicron.

La Suède leur a emboîté le pas mardi en annonçant l'extension du recours au télétravail et des règles plus sévères de distanciation sociale. "Je comprends que beaucoup d'entre vous soient fatigués de tout cela - je le suis aussi - mais nous avons désormais un nouveau variant du virus, ce qui signifie que nous sommes dans une nouvelle situation", a souligné la Première ministre Magdalena Andersson lors d'une conférence de presse.

"Pas une seconde à perdre"



En France, le gouvernement a décidé d'accélérer la mise en place d'un pass vaccinal, censé remplacer le pass sanitaire, avec un projet de loi présenté en conseil des ministres extraordinaire dès lundi en vue d'une adoption définitive du texte par le Parlement d'ici mi-janvier.

"Nous n'avons pas une seconde à perdre face au variant Omicron. Plus tôt nous aurons le pass vaccinal, mieux nous serons protégés", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Les prévisions sont inquiétantes, nous entrons dans une zone de turbulences (...) mais nous avons les armes pour nous battre", a-t-il assuré.

En Grande-Bretagne, où Boris Johnson a dit lundi réfléchir à tout type de mesure pour maîtriser la diffusion d'Omicron, le ministre des Finances Rishi Sunak a annoncé mardi le déblocage d'un milliard de livres (1,17 milliard d'euros) d'aides supplémentaires aux entreprises les plus affectées par cette nouvelle vague épidémique.

Aux Etats-Unis, l'administration de Joe Biden va commander 500 millions de tests de dépistage du COVID-19 et les distribuer gratuitement en janvier aux Américains qui en feront la demande en ligne afin de tenter de contenir la diffusion d'Omicron.

En Nouvelle-Zélande, le gouvernement a décidé de repousser la réouverture par étapes des frontières du pays à la fin février 2022.

Les études scientifiques n'ont pas encore déterminé si le variant Omicron provoque des formes plus sévères de COVID-19 mais l'Organisation mondiale de la santé a souligné qu'il se diffusait plus vite que le variant Delta, déjà beaucoup plus contagieux que la souche initiale du virus, et qu'il pouvait contaminer plus facilement des personnes déjà vaccinées ou immunisées après avoir guéri du COVID.

(Rédactions de Reuters, rédigé par Jane Wardell et Nick Macfie; version française Jean-Stéphane Brosse)

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