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2 juil. 2018
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L’acquisition d’André par Spartoo finalisée

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2 juil. 2018

Annoncée dès le mois de janvier, la cession d’André par le groupe Vivarte à l’e-commerçant Spartoo n’était pas encore effective. Une conciliation s’est déroulée ces dernières semaines auprès du tribunal de commerce de Paris. Ce dernier a rendu son verdict le 29 juin : la cession est officiellement validée, comme le stipule le groupe Vivarte dans un communiqué.


La vente d'André est effective. - André


L’enseigne de souliers créée en 1896, qui possède un parc de 210 boutiques (dont 116 en propre, 65 affiliés et 26 corners), appartient donc désormais à la plateforme grenobloise pilotée par Boris Saragaglia.

Depuis six mois, les syndicats sont inquiets quant au sort des 700 salariés d’André qui officient au sein d’une chaîne en perte de vitesse et dont nombre de points de vente sont dans le rouge. « Nous souhaitions obtenir de vrais engagements sur le maintien des emplois. Mais vont-ils les respecter ? » s’interroge Christophe Martin, délégué CGT chez André.

De son côté, Farid Elhairy, représentant de la CFDT, précise que plusieurs points ont été négociés et annexés au dossier. « Ce sont notamment des mesures en cas de licenciement pour motif économique, pour l’ensemble des salariés », explique-t-il, anticipant la possibilité d’un plan social. « Nous sommes satisfaits de la présence d’un repreneur, car sinon c’était la fin d’André, mais nous attendons de voir ce qu’il va advenir et nous le saurons vite. »

« Il n’y a pas d’engagement de durée concernant la conservation du périmètre d’André, avait précisé Boris Saragaglia en janvier lors d’un point presse. C’est la vie d’un parc d’ouvrir ou de fermer des magasins, nous analyserons point par point chaque unité, avec les représentants du personnel et les salariés, comme dans un réseau traditionnel ». Aucune annonce n’a encore été faite quant au devenir du parc d’André. Son nouveau propriétaire a l’intention de conserver la marque André et de revoir l’assortiment produit des boutiques qu’il conservera en injectant des marques internationales lifestyle et sport. La nouvelle entité pèse environ 250 millions d’euros de chiffre d'affaires, dont 100 millions d’euros pour André.

Cette transaction, pour laquelle le groupe Vivarte aurait, selon nos informations, consenti à verser près d'une dizaine de millions d’euros afin de se délester d’un actif, s’insère dans la tendance actuelle de convergence des acteurs e-commerce et retail, également matérialisée par le rapprochement des Galeries Lafayette et de La Redoute, ainsi que de Monoprix et Sarenza.

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