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L'Hôtel de Crillon trouve un accord avec ses 365 salariés

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4 févr. 2013

PARIS, 04 fév 2013 (AFP) - A moins de deux mois de la date de fermeture de l'Hôtel de Crillon pour travaux, après des mois de tensions et un plan social annulé par la justice à la demande de la CGT, la direction a finalement avalisé un accord avantageux pour les 365 salariés du prestigieux hôtel parisien.

Tout avait bien commencé pour le personnel du Crillon en mars dernier à l'annonce de la fermeture de l'établissement pour l'automne 2012. Alors que le Ritz avait choisi de licencier ses quelque 500 salariés, l'hôtel de la place de la Concorde s'était tourné vers une solution plus sociale, préservant l'emploi de ses salariés.

Mais rapidement, les négociations entre la CGT et la direction se sont envenimées. "Fin mai, nous avions abouti à un accord convenable et la direction a soudain ajouté une clause qui conditionne son application à lobtention daides de lÉtat", avait déploré au mois d'août Claude Lévy, de la CGT des hôtels de prestige et économiques (HPE), le seul syndicat représenté dans l'établissement.

Consultés, les élus du comité d'entreprise et du comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) refusent alors de se prononcer sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Les négociations direction/syndicat se bloquent.

La CGT décide alors d'assigner l'hôtel devant le tribunal de grande instance de Paris et dénonce un plan qui ne prévoit "que des départs volontaires". De son côté, la direction repousse la date de fermeture de l'hôtel au début de l'année 2013.

Entre-temps, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris déboute le syndicat qui par ailleurs demandait l'annulation du plan social du Ritz, également en rénovation, et prévoyant 470 suppressions d'emploi sur 500 dans le célèbre hôtel de la place Vendôme à Paris.

Le 15 janvier, ce même tribunal annule le plan social du Crillon, et demande à la direction de revoir sa copie.

"La direction va être obligée de se remettre à écrire un nouveau plan social", avait estimé Me Catherine Mabille, avocate du CE.

Après ce désaveu, la direction avait annoncé qu'elle "allait travailler à une solution alternative" pour ne pas avoir à repousser à nouveau la date de fermeture prévue pour le 31 mars.

Peu optimiste à l'époque, la CGT qualifie aujourd'hui l'accord qui va être signé jeudi entre la direction et les élus du CE "d'historique".

Après cet accord "le salarié va pouvoir faire un choix sans pression entre un départ ou un maintien dans l'entreprise", a assuré à l'AFP Claude Lévy (CGT).

Concrètement, s'il décide de partir le salarié "touchera deux mois de salaire par année d'ancienneté", selon Claude Lévy pour qui "ce sont les meilleures indemnités jamais proposées". Les départs volontaires intéresseraient près de la moitié des effectifs.

Le salarié qui voudra rester "aura la quasi-totalité de sa rémunération maintenue pendant les deux ans de travaux avec des formations et des possibilités d'être détachés dans d'autre hôtels avec un bonus de 30%", a-t-il ajouté.

Propriété d'un prince saoudien, le Crillon prévoit de lourds travaux de restructuration, de rénovation et de modernisation de ses espaces qui devraient durer deux ans.

L'hôtel compte 147 chambres et suites, des salons classés avec vue sur la place et un restaurant "Les Ambassadeurs" - une étoile au Guide Michelin.Par Christine BERTRAND NIELSEN

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