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10 déc. 2021
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L’usine FashionCube dans le Nord produira ses premiers jeans en février

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10 déc. 2021

Annoncé en 2020 par le groupe d’enseignes FashionCube (Jules, Pimkie, Bizzbee, Grain de Malice…), le projet d’implantation dans le Nord d’une usine de fabrication dédiée au jean se concrétise: les travaux avancent bien sur le site de Neuville-en-Ferrain, qui sera mis en service en février prochain. Un investissement de 3,5 millions d’euros pour la famille Mulliez, qui entend "montrer que la relocalisation d’une partie de la production est possible".


Le bâtiment du "denim center" suit les normes RT 2012 et vise à terme la labellisation B-Corp. - DR


Le bâtiment de 3.100 mètres carrés (dont 2.500 mètres carrés pour l’activité), a pour objectif de produire 410.000 jeans par an en vitesse de croisière, soit 2.000 pièces par jour. Un outil qui intègre la coupe, la confection et le délavage des produits, et qui doit bénéficier à toutes les enseignes du groupe, avant de potentiellement être mis à disposition de marques tierces.

Le premier article qui sortira de ce "denim center" sera commercialisé au deuxième trimestre 2022: il s’agit d’un modèle créé pour la chaîne masculine Jules. Baptisé "le cinq neuf", ce jean qui se compose d’une toile tissée en Europe (81% de coton recyclé, de 17% de polyester recyclé et de 2% d’élasthanne), fait écho au numéro de département du Nord et sera vendu à ce prix, soit 59,99 euros. D’ordinaire, les denim Jules importés sont commercialisés en moyenne à 49 euros. Le prix du ‘made in France’ correspond donc ici à une hausse d’environ 20%. Le but du groupe étant de rester "accessibles au grand public".


Le premier jean made in France de Jules sera décliné en deux teintes - DR


L'usine sera en mesure de fabriquer des jeans dont les prix seront compris entre 40 et 60 euros, et s’ouvrira aussi à d’autres articles et accessoires utilisant la toile bleue. Un "Fab Lab" sera mis à disposition des marques afin qu’elles mettent au point sur place leurs nouveaux modèles.

De plus, le site "fonctionnera en circuit court et en semi-automatisation avec un procédé économe en eau, qui divisera sa consommation par six lors du délavage", précise FashionCube, ajoutant que le traitement des pièces sera principalement réalisé à l’ozone et au laser. 50 machines sont prévues (matériel en provenance d’Europe), tandis que la ligne de coupe est française.


L'entrepôt récupèrera les eaux de pluie via son toit - DR


Côté forces vives, depuis l’été 2021, 24 personnes sont d’ores et déjà en cours de formation en vue du lancement de la production. Le site piloté par Christian Kinnen et Anne-Laure Roger vise 50 postes à la fin du deuxième trimestre 2022 et une centaine d’emplois créés au total d’ici 2024. L’ambition étant de s’ouvrir à tous types de profils (avec ou sans expérience) et en intégrant 20 à 30% de salariés issus des quartiers prioritaires de la Ville.

Pour limiter l’ennui et les troubles musculo-squelettiques, l’idée est que les salariés puissent tourner à tous les postes de la chaîne de fabrication (approvisionnement, coupe, confection, délavage, finition et expédition).

Le groupe FashionCube, qui génère 1,5 milliard d’euros de ventes annuelles (dont 20% réalisées en ligne), s’appuie sur un réseau global de 2.300 magasins et emploie 9.000 personnes.

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