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La crise de Hong Kong va peser sur les comptes de LVMH

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15 oct. 2014

La crise de Hong Kong "aura un impact" sur les comptes de LVMH, a prévenu le numéro un mondial du luxe mercredi, alors que Hong Kong est l'une des plaques tournantes du luxe dans le monde.


Les effets de la crise à Hong Kong commencent à se faire sentir pour les enseignes et distributeurs de luxe comme DFS, propriété du groupe LVMH



"Ce qui se passe aujourd'hui à Hong Kong aura un impact", a déclaré le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, lors d'une conférence téléphonique après la publication des ventes du troisième trimestre.

"Nous avons déjà constaté un certain impact négatif sur l'activité de DFS (Duty Free Shops) au troisième trimestre", en raison des manifestations mais aussi du "sentiment anti-chinois qui s'est cristallisé et qui affecte les affaires", a indiqué Guiony.

Il est trop tôt pour mesurer les conséquences des troubles qui culminent depuis la fin septembre et qui concerneront surtout l'activité du 4e trimestre, a expliqué le directeur financier de LVMH, propriétaire d'une soixantaine de marques de luxe, dont Louis Vuitton et des marques de prestige de champagne et de cognac.

"Nos chiffres (de distribution sélective) sont en baisse de 5 à 6 % sur les deux premières semaines d'octobre, ce qui n'est pas si mal", a dit M. Guiony.

"Mais cela va continuer" à baisser puisque les autorités chinoises restreignent désormais les visas de tourisme et que "nous ne voyons plus grand monde" dans les boutiques, a concédé M. Guiony.

L'industrie du luxe fait environ 10 % de ses ventes à Hong Kong. Mais l'ex-colonie britannique connaît une crise sans précédent autour de la question des élections de 2017, qui culmine depuis trois semaines avec des affrontements.

Ces dernières semaines, les touristes chinois se font beaucoup plus rares à Hong Kong.

"Dans l'horlogerie et la bijouterie, on a des données qui font état en ce moment d'un recul allant jusqu'à 50 % dans les ventes au détail", indique un analyste parisien.

La plupart des groupes de luxe sont touchés.

A commencer par ceux spécialisés dans les montres et les bijoux, comme le numéro deux du secteur, le suisse Richemont, propriétaire de Cartier et de Van Cleef & Arpels.

Car "Hong Kong est la principale plate-forme dans le monde pour l'horlogerie", relève l'analyste interrogé par l'AFP.

"Hong Kong représente normalement près de 20 % du chiffre d'affaires de Richemont et Swatch Group", souligne-t-il.








Paris, 15 oct 2014 (AFP)

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