Par
AFP
Publié le
16 juin 2022
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

La crise du pouvoir d'achat fait chuter les titres fast-fashion à Londres

Par
AFP
Publié le
16 juin 2022

Les actions Boohoo et Asos chutaient jeudi à la Bourse de Londres après la publication par ces deux distributeurs en ligne de vêtements dits fast-fashion de résultats en baisse et de prévisions mitigées, en pleine crise du pouvoir d'achat au Royaume-Uni.


Shutterstock



Boohoo chutait de 13,20% à 56,26 pence et Asos de 25,70% à 861,90 pence peu après 08H15 GMT à la Bourse de Londres.

Ces groupes de e-commerce de vêtements à petit prix et vite jetés entraînaient dans leur chute des distributeurs traditionnels d'habillement comme Next (-5,93% à 5.684,00 pence) et JD Sports Fashion (-7,05% à 103,50 pence).

Les ventes d'Asos se sont effritées sur un an pour le trimestre terminé fin mai, à 983,4 millions de livres, à cause notamment d'un taux élevé de renvoi de produits et demandes de remboursement, un problème qui touche également son rival Boohoo.

C'est le reflet "des pressions inflationnistes sur les consommateurs qui nuit à la rentabilité" du groupe, souligne Asos dans un communiqué jeudi, annonçant par ailleurs la nomination d'un nouveau directeur général, José Antonio Ramos Calamonte.

Les ventes de Boohoo ont pour leur part reculé de 8% sur un an pour les trois mois allant de mars à fin mai, notamment à cause d'un effet de comparaison défavorable avec les périodes de confinement pendant la pandémie.

En outre, le groupe souffre des problèmes mondiaux de chaine d'approvisionnement.

Le pire du "scandale des fournisseurs" qui avait touché Boohoo, accusé de salaires très inférieurs aux minimas obligatoires et de conditions de travail déplorables, "semble passé, mais les problèmes semblent s'enchainer", remarque Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.

En outre, non seulement les consommateurs retournent davantage dans les magasins plutôt que de commander en ligne depuis la fin des restrictions sanitaires, mais ils réduisent leurs dépenses face à l'inflation galopante.

Les ventes sont certes en hausse de 75% comparé à avant la pandémie, mais "le travail le plus dur commence maintenant", souligne l'analyste.

Elle remarque que la fast-fashion, à savoir les marques de mode comme les britanniques Boohoo et Asos mais aussi le chinois Shein, à l'offre foisonnante et renouvelée à un rythme étourdissant, devraient souffrir "de la morsure de l'inflation".

"Si les robes Boohoo sont abordables, les occasions pour lesquelles elles sont achetées, à savoir des sorties ou des vacances, ne seront plus d'actualité si ce contexte se poursuit", conclut-elle.

Londres, 16 juin 2022 (AFP)

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.