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La mode été 2014 sur les podiums parisiens à partir de mardi

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19 sept. 2013

PARIS, 19 sept 2013 (AFP) - Après New York, Londres et Milan, le monde de la mode se retrouvera à Paris à partir de mardi pour neuf jours de défilés prêt-à-porter, très internationaux puisque la capitale française attire des maisons de plus de vingt nationalités. Cent défilés sont programmés dans le calendrier de la Fédération de la couture et du prêt-à-porter. C'est la première fois que cette barre est franchie. La Fashion week aura également son "off" avec douze défilés et une cinquantaine de présentations auront lieu dans des showrooms. Autant de propositions de mode pour le printemps et l'été 2014.

Hedi Slimane pour Saint Laurent surprendra-t-il autant avec l'été 14 qu'avec son automne-hiver 13 grunge ? Photo: Pixelformula.


Parmi les rendez-vous attendus, le défilé Balenciaga. Il s'agira de la deuxième collection du jeune chouchou de New York Alexander Wang pour l'illustre maison parisienne, après un premier défilé en février qui avait beaucoup plu.

Que va faire Hedi Slimane chez Saint Laurent? Sa collection grunge avait fait couler beaucoup d'encre l'hiver dernier: pour certains, elle était de mauvais goût, ou simplement tout sauf "Yves Saint Laurent", quand d'autres la jugeaient visionnaire. Quoi qu'il en soit, la tendance grunge a réapparu dans les rayons féminins.

Il y a aussi des premières dans cette fashion week, comme l'entrée de la marque française à succès Zadig et Voltaire dans le calendrier officiel, dans lequel se côtoient marques créatives et marques plus commerciales. "Nous soutenons les marques et l'industrie françaises. (...) C'est aussi notre vocation", a expliqué à l'AFP Didier Grumbach, président de la Fédération de la couture. "Toutes les marques qui sont entrées dans le calendrier ont monté en gamme. Le défilé les amène à être de plus en plus pointues", a-t-il affirmé, citant d'autres marques françaises de "moyenne gamme", comme Isabel Marant et Vanessa Bruno. Selon Didier Grumbach, "on peut commencer en étant extrêmement créatif ou bien en ouvrant des boutiques".

La Néerlandaise Iris Van Herpen se situe clairement dans la première catégorie. Découverte en 2011 avec la haute-couture, elle présente son premier défilé prêt-à-porter. A 29 ans, elle a déjà son exposition à la Cité de la dentelle et de la mode à Calais (Nord). Ses collaborations avec des scientifiques et des architectes donnent à ses créations un style innovant, renvoyant à la sculpture et à l'art contemporain.

Chez Paco Rabanne, Julien Dossena, nommé début août directeur de la création du prêt-à-porter féminin, présentera sa première collection. Le créateur, qui a notamment travaillé chez Balenciaga, succède à l'Allemande Lydia Maurer restée moins d'un an à la tête de la création de la maison fondée en 1966.

Alaïa au musée Galliera

L'opération "Designers Apartment", qui vise à faciliter les contacts de jeunes créateurs avec la presse et les acheteurs, est reconduite. Aganovich, Céline Méteil ou encore Octavio Pizzaro seront réunis dans un grand showroom du 27 septembre au 3 octobre.

Les défilés prendront leurs quartiers dans quelques-uns des plus beaux lieux parisiens, comme l'école des Beaux-arts et le Jardin des Tuileries. Les journalistes se presseront au Palais de Tokyo, où sera installé le centre de presse et où défileront une douzaine de collections.

A deux pas, le Palais Galliera, le musée de la mode, rouvrira ses portes le 28 septembre avec une rétrospective du grand couturier Azzedine Alaïa.

Son égérie de longue date, Naomi Campbell, s'est associée à une autre ex-mannequin, également noire, Bethann Hardison, pour écrire une lettre envoyée notamment à la Fédération de la couture dénonçant le racisme dans la mode. Elles reprochent aux designers de ne pas faire défiler assez de mannequins noirs. "Nous avons cent défilés de 22 nationalités différentes. On ne voit pas comment on pourrait être taxé de racisme", s'est défendu Didier Grumbach. "J'ai connu des périodes où les plus beaux mannequins étaient noirs. Ça tourne. Il y a des périodes où on est plus européen".

Par Caroline TAIX

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