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La société de prêt-à-porter Cotélac en difficulté

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6 janv. 2023

La marque française Cotélac, proposant une mode féminine premium et créative, a obtenu de bénéficier d'une procédure de sauvegarde le 4 janvier auprès du tribunal de commerce de Bourg-en-Bresse, pour faire face à des difficultés, a annoncé l'entreprise vendredi.


Un magasin parisien de la griffe (photo d'archives) - Cotélac


Cela "permet de bénéficier d'une protection pour nous restructurer, alors que nous sommes en proie à des difficultés ces dernières années dues à plusieurs facteurs (crise du Covid, grèves, manifestations des Gilets Jaunes, désaffection des centre-villes) qui se traduisent par une baisse d'activité significative", a indiqué à l'AFP la société, qui doit aussi rembourser un prêt garanti par l'Etat (PGE) de 8 millions d'euros obtenu il y a deux ans.

Réputée pour ses imprimés originaux, ses plissés et ses coupes travaillées, Cotélac fait travailler 214 employés et s'appuie sur un réseau d’une soixantaine de points de vente en France, ainsi que d’une douzaine de boutiques à l’international (Allemagne, Etats-Unis, Japon…). Son chiffre d'affaires a chuté de 33,2 millions d'euros en 2019 à 25 millions en 2022, selon un communiqué de l'entreprise. 

La procédure de sauvegarde s'adresse aux entreprises dont la trésorerie n'est plus suffisante pour régler leurs dettes, mais qui ne sont pas en cessation de paiement et donc ne peuvent être placées en redressement judiciaire. "La sauvegarde de Cotélac est tournée vers l'avenir", assure la société, qui dispose de son propre atelier d'ennoblissement textile situé près de siège d'Ambérieu-en-Bugey (Ain).


Collection automne-hiver 2022/23 - Cotélac


Fondée en 1993 par Raphaëlle Cavalli et Pierre Pernod, Cotélac a réorganisé son capital en juin 2022 pour préparer la sortie de l'opérationnel du dirigeant d'ici deux à trois ans. Les 20% du capital détenus par le fonds Siparex depuis 2011 ont ainsi été repris par le fonds souverain Auvergne-Rhône-Alpes, lancé en 2021 par la Région pour renforcer les fonds propres d'entreprises locales.

A l'occasion de ce transfert de participation l'an dernier, les chantiers d'avenir listés par la marque étaient "la transmission pour engager un nouveau cycle à la direction générale, le développement digital, encore trop faible, et l’expansion à l’international".

Proposant des tops à partir de 150 euros, ou des robes à compter de 250 euros, la marque fait assembler ses vêtements dans le bassin européen et cible une femme de 35-45 ans, au style plutôt bohème, même si sa clientèle est plus large.

Avec AFP

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