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Le Coq Sportif et son logo gaulois a longtemps dominé le sport français

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30 sept. 2005

PARIS, 30 sept 2005 (AFP) - Le Coq Sportif, marque mythique née en 1948 qui vient d'être rachetée par le groupe suisse Airesis, a été longtemps fournisseur exclusif du Tour de France et sponsor de célèbres sportifs, dont Yannick Noah, avant un déclin qui l'a vue passer entre les mains de plusieurs propriétaires.


Campagne de communication Le Coq Sportif avec Yannick Noah

Aujourd'hui, le gallinacé a presque déserté les stades au profit des boutiques branchées, où sont vendues ses chaussures au style rétro ou ses collections conçues avec des couturiers comme Agnès B. ou Jean-Charles de Castelbajac.

L'histoire du Coq Sportif commence au début du vingtième siècle, lorsqu'un passionné de sport, Emile Camuset, est chargé de fournir en équipements une série de clubs de la région parisienne.

Ses inventions, telles que le survêtement, font parler d'elles, et il s'associe en 1920 à un bonnetier pour développer son entreprise.

La marque Coq Sportif est déposée en 1948. Le premier logo, un volatile sur fond de soleil rayonnant, symbolisant une France encore très rurale, est créé deux ans plus tard.

En 1951, l'entreprise familiale devient fournisseur exclusif du Tour de France : toutes les équipes, françaises et étrangères, arborent le coq. Puis il s'affiche sur les maillots des athlètes français lors des Jeux Olympiques de Rome (1960) et des championnats d'Europe d'athlétisme de Budapest (1966).

Il orne aussi les torses des footballeurs français lors de la Coupe du Monde en Angleterre, en 1966.

L'ascension se révèle difficile à gérer pour l'entreprise familiale : en 1974, en pleine crise de croissance, elle est confiée par décision judiciaire au groupe allemand Adidas, son partenaire depuis quelques années.

Au début des années 1980, le Coq Sportif connaît son apogée avec deux parrainages vedettes: le tennisman Yannick Noah, vainqueur de Roland Garros en 1983, et la mythique équipe de foot des Verts de Saint-Etienne, emmenée par Michel Platini.

S'ensuit un lent déclin, alors que les équipementiers américains déferlent sur le marché. L'entreprise devient un boulet pour Adidas, qui lâche la marque en 1995 et la cède à un groupe américain, Brown Shoes Compagny. Lequel s'en débarrasse en 1998. Des entrepreneurs alsaciens récupèrent alors la société, et la relance auprès des fans de mode et de modèles "vintage".

Son chiffre d'affaires annuel atteint maintenant 150 millions de dollars, une belle réussite pour une marque qui a frôlé la disparition, mais qui fait figure de petit poucet face aux géants Nike (chiffre d'affaires annuel de près de 14 milliards de dollars) ou Adidas et Reebok, fraîchement mariés.

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