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Le Mido table sur son retour en format physique en février 2022

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3 déc. 2021

Le Mido annonce son retour en version physique. En 2020, le salon italien de référence pour la lunette avait été le premier à annuler son rendez-vous annuel en raison de la pandémie, et il s'est contenté en 2021 d’une édition digitale. Pour 2022, il a prévu de rouvrir ses portes du 12 au 14 février dans les pavillons de Fiera Milano Rho, aux portes de Milan. Un come-back qui correspond à la forte reprise du secteur de la lunetterie italienne, premier exportateur mondial de lunettes haut de gamme et deuxième producteur après la Chine.


Le Mido célèbre son retour physique en février prochain - mido.com

 
En 2021, les ventes de lunettes transalpines devraient atteindre 4 milliards d'euros, retrouvant quasiment leur niveau de 2019, alors qu’en 2020, le marché avait plongé de 26%, descendant à 3 milliards d’euros. Les exportations représentent toujours 90% du chiffre d’affaires total, dont 25% sont réalisées aux Etats-Unis. Seul point noir: les lunettes de soleil, dont les ventes s’inscrivent encore en recul de 4% par rapport à 2019, alors que les montures optiques affichent une progression de 5% sur la même période.
 
"L’industrie italienne est confrontée en ce moment au grand problème de la pénurie des matières premières. Elle utilise en particulier des matières transformées en Asie. Or, il y a en Chine dans ce secteur des usines bloquées régulièrement tous les mois. Nos entrepreneurs sont donc en train de revoir leur organisation", explique lors d’une rencontre avec la presse internationale Giovanni Vitaloni, le président du Mido et de l’Anfao, l’association italienne des fabricants et entreprises d'articles optiques.

"Avec la diminution des stocks, les entreprises ont mis en place une programmation plus importante. Elles lancent moins de produits, mais de meilleure qualité. Cela demande une très grande organisation et anticipation, car le développement du produit se fait un an avant sa sortie sur le marché. Cela implique aussi une plus grande analyse autour du concept des collections. Pour réaliser des bénéfices, les fabricants doivent correctement programmer les lancements des nouveaux produits en partageant leur stratégie avec leurs partenaires distributeurs. Il n’y a plus de place pour l’improvisation", assure-t-il, en estimant que "seules les entreprises structurées peuvent s’en sortir".
 
Giovanni Vitaloni a noté aussi une relocalisation de certains types de fabrication dans la péninsule transalpine. La production italienne est en train de regagner des parts de marché, portée aussi par la nécessité de produire selon des critères responsables. "Certaines entreprises avaient délocalisé en Asie. Avec les problèmes industriels dans la région, le coût du transport, qui a décuplé, et la mise en avant du développement durable, produire en Italie est devenu une valeur ajoutée. Les acheteurs misent sur la plus grande garantie qu’offre notre filière", indique-t-il.
 
Malgré la dégradation du contexte sanitaire, il veut croire dans le retour imminent du Mido, "qui a toujours été un moteur pour l’industrie". Mais la manifestation, qui accueillait en 2019 1.300 exposants et 60.000 visiteurs, devra revoir ses ambitions à la baisse. Les 500 habituels exposants asiatiques ne seront pas là, hormis une quinzaine d’entreprises coréennes et quelques acteurs japonais.

A l’arrivée, 600 exposants sont attendus, dont 350 internationaux. Pour accompagner ce retour, les organisateurs ont lancé la campagne "Voglia di Mido" (envie de Mido) qui s’illustre notamment par un QR code. "Cela nous permettra d’ajuster nos annonces en fonction de l’évolution de la pandémie", soulignent les organisateurs.

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