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Le groupe Eram se diversifie dans le conseil en maîtrise de l’énergie

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3 déc. 2020

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, telle semble être la devise actuelle du groupe Eram. S’appuyant sur les forces en présence au sein de l’entreprise, le propriétaire des enseignes Eram, Gémo, Bocage ou encore TBS crée une nouvelle filiale nommée Oksigen: il s’agit d’une société de conseil spécialisée en maîtrise de l’énergie, fondée sur le principe de l’intrapreneuriat, à savoir un processus selon lequel une personne entreprend au sein même de sa société. Le groupe basé dans le Maine-et-Loire s’associe ainsi à l’un de ses collaborateurs, Luc Robet, qui était depuis six ans le responsable environnement et énergie de la chaîne Gémo.


Le groupe Eram se lance dans le conseil en énergie - Oksigen


Entre 2014 et 2020, l’enseigne de mode familiale dit avoir pu réduire ses dépenses énergétiques de moitié. "C’est considérable, l’économie réalisée correspond à la consommation annuelle de 9.000 foyers français", décrit Hubert Aubry, directeur de la stratégie et du développement du groupe Eram depuis 2019, après avoir dirigé Gémo.

L’idée est aujourd’hui de mettre les compétences développées par le groupe en la matière au service d’autres acteurs du retail, de diverses entreprises privées et même de collectivités. Oksigen a trois missions: aider à réaliser un bilan carbone, donner des clés pour atteindre l’efficacité énergétique et conseiller sur l’achat d’énergie. 

Ce nouveau métier pour le groupe s’inscrit dans une vision plus large, faisant même évoluer son identité. "Nous questionnons la façon dont le groupe Eram se définit: historiquement et jusqu’à il y a deux ans, c’était encore un groupe de chaussures et de mode accessible. Notre ambition aujourd’hui dépasse cette description: nous voulons devenir une entreprise de référence reconnue pour ses performances responsables", énonce Hubert Aubry.

Opérer "dans de nouveaux secteurs, rentables, responsables et dans l’air du temps"



L’objectif? "Se présenter comme une entreprise de commerce et de services au sens large, en s’appuyant sur nos actifs et en valorisant nos savoir-faire internes". La mode reste au centre, et le groupe souhaite garder son empreinte commerciale de quelque 900 magasins, mais l’heure est venue de "diversifier les activités en opérant dans de nouveaux secteurs, rentables, responsables et dans l’air du temps", appuie le dirigeant. Un nouveau modèle économique qui pourrait être suivi de nouveaux projets de diversification – encore tenus secrets – durant l’année 2021.

"2020 nous a malmenés et nous encourage à prendre cette voie, ajoute Hubert Aubry. Nous avons abordé cette année très éprouvante en forme, nous en sortons affaiblis. Mais le groupe est debout et il n’y aura pas de conséquences irrémédiables. Si l’entreprise est résiliente, c’est qu’elle s’est finalement déjà diversifiée: il y a dans ses activités une foncière, des actifs présents en périphérie, en centre-ville, en physique et en digital…  ce qui a notamment permis d’absorber le choc."


Hubert Aubry - Eram


Le dirigeant, qui milite pour un maintien du coup d’envoi des soldes début janvier, est optimiste pour l’activité du mois de décembre. Le premier week-end a été très dynamique pour le groupe en périphérie, surtout pour l’enfant, en revanche la reprise se montre plus délicate en cœur de ville.

Le groupe Eram, qui ambitionne de réduire son empreinte carbone de 30% d’ici 2030, emploie près de 6.000 personnes et revendique un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros pour son exercice 2019.

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