Par
AFP
Publié le
31 janv. 2013
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Le luxe français recrute et veut attirer les jeunes

Par
AFP
Publié le
31 janv. 2013

PARIS, 31 jan 2013 (AFP) - Le luxe français, en grande forme malgré la crise économique, recrute et l'a encore fait savoir jeudi en signant le renouvellement d'une convention avec l'Académie de Paris pour attirer les jeunes vers des métiers "valorisants et pérennes".

Réalisation d'un gant dans une manufacture à Millau (Aveyron) © N. Thibaut. AFP


Cette signature entre François Weil, recteur de l'Académie de Paris et Michel Bernardaud, le président du Comité Colbert, qui regroupe 75 maisons du luxe français, se déroulait au musée des Arts Décoratifs de Paris où pendant toute la journée une vingtaine de classes de troisième et seconde visitaient l'exposition "Van Cleef&Arpels, l'art de la haute joaillerie".

"Le luxe souffre parce qu'il a du mal à trouver des jeunes notamment dans certains secteurs comme le cuir et la maroquinerie, l'hôtellerie et la restauration, l'horlogerie et la joaillerie", a expliqué à l'AFP Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, qui emploie au total plus de 37.500 personnes en France.

"Nos secteurs appellent les jeunes à travailler auprès d'eux, car les métiers de la main sont valorisés dans le luxe et absolument pas des voies de garage", poursuit-elle.

"Nos CAP ont de la valeur sans parler des bacs Pro et nos emplois sont pérennes!", s'exclame-t-elle.

Le recteur de l'Académie de Paris s'est félicité lors de la signature du renouvellement de la convention que "les élèves de CAP bijouterie-joaillerie connaissent un taux d'insertion professionnelle de 87% ou ceux en CAP mode et chapellerie de 72%", des taux qu'il a jugés "particulièrement élevés".

Les emplois dans les 75 maisons composant le Comité Colbert ont augmenté "de 10% entre 2006 et 2011", a souligné Elisabeth Ponsolle des Portes.

"Chez Hermès par exemple, le nombre d'artisans est passé de 300 à 2000 entre 1990 et 2010", a-t-elle dit. En 2011, la célèbre maison connue pour ses carrés de soie et sa maroquinerie, a procédé à 715 embauches dont 347 en France et quelque 400 en 2012.

Le Comité Colbert et l'Académie de Paris ont signé une première convention en 2006 permettant à 23 collèges de découvrir des métiers d'art en allant visiter des ateliers comme chez Louis Vuitton, Cartier, Lenôtre ou l'hôtel Meurice.

Jeudi, les élèves étaient guidés dans l'exposition par une conférencière mais aussi par Franck, artisan joaillier de la maison Van Cleef&Arpels depuis 24 ans (son nom de famille n'est pas publié par mesure de sécurité). Selon lui, il faut "entre 15 et 20 ans pour devenir un joaillier de très haute qualité", ce que le Comité Colbert appelle "un trésor".

L'école Boulle, référence dans l'enseignement des métiers d'art, avait installé dans une salle attenante à l'exposition deux établis sur lesquels deux jeunes en formation joaillerie travaillaient devant les élèves.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.