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Le textile/habillement, l'industrie la plus ralentie avec l'aéronautique et l'automobile

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9 mars 2021

Dans son dernier point sur la conjoncture, la Banque de France pointe que l'industrie du textile/habillement reste au premier trimestre 2021 parmi les industries françaises les plus ralenties par la crise sanitaire, derrière l'aéronautique et l'automobile.


Banque de France



Pour la Banque de France, les mois de janvier et février ont été marqués par une perte d'activité de 5% et le mois de mars devrait poursuivre sur cette tendance avec une perte également proche de 5%. " Sur la base de ces estimations, le PIB serait en légère hausse au premier trimestre par rapport au trimestre précédent. Et l’acquis de croissance en moyenne annuelle à la fin du premier trimestre (c’est‑à‑dire la croissance en 2021 par rapport à 2020 en supposant que le niveau du PIB reste inchangé au cours des trois autres trimestres de 2021) serait proche de 4%", prédit l'instance.

Le mois de mars pourrait également être marqué par une reprise d'activité pour le secteur du textile, habillement et chaussure. En janvier puis février, le secteur n'avait retrouvé que 87% de son activité normale (contre 91% respectivement pour les deux mois sur l'ensemble des industries). Selon les projections, le taux d'activité devrait finalement remonter à 90% sur le mois de mars. Pour rappel, en avril 2020, le secteur avait vu son activité tomber à 37%, en faisant de l'industrie la plus touchée avec l'automobile.

Le textile/habillement se place en ce début d'année en troisième position parmi les industries les plus touchées par la crise sanitaire. En tête arrive l'aéronautique et autres transports, dont l'activité s'est limitée à 77% en janvier et février, et devrait timidement repartir à 78% en mars. En deuxième position figure l'automobile, tombée à 85% en janvier, 84% en février, et qui devrait remonter à 85% en mars.

La comparaison n'est pas anodine, car la filière mode/luxe tricolore s'appuie notamment sur celle-ci pour pousser les pouvoirs publics à soutenir le secteur. Le Contrat Stratégique de Filière, plan triennal signé en présence de deux ministres en 2019, rappelait ainsi que la filière pesait 154 milliards d'euros de chiffre d'affaires direct, soit 3,1% de PIB, "plus que les industries de l'aéronautique ou de l'automobile", pointait le document.

Le rapport de la Banque de France pointe par ailleurs l'impact persistant dans la crise sur la valeur ajoutée de l'activité tricolore. Représentant 9% de celle-ci, l'industrie manufacturière hors alimentaire et cokéfaction-raffinage s'inscrirait en recul de 5% en janvier comme en février. Le segment regroupant commerce de gros et de détail, transport, hébergement et restauration, qui compte pour 18% de la valeur ajoutée, afficherait lui un recul de 13% en janvier et de 14% en février.

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