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11 déc. 2019
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Le Web, rampe de lancement des jeunes labels de mode enfantine

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11 déc. 2019

Au troisième trimestre 2019, le marché du prêt-à-porter enfant a essuyé un recul de 1,9 % de son chiffre d’affaires à 828 millions d’euros, indique Kantar dans son baromètre pour FashionNetwork.com. Sur la période, le  Web a quant à lui pesé 10,6 % des achats de vêtements pour enfants, voyant ainsi ses ventes bondir de 2,2 points par rapport à la même période l'an passé. Et c'est justement sur la toile qu'ont choisi de se lancer trois jeunes pousses de la mode pour les kids.

1- Perpète, offrir à ses vêtements un cycle de vie prolongé




Silhouette signée Perpète - Perpète


"Des vêtements bio à porter et aimer, puis à renvoyer pour être re-portés et re-aimés", telle est la promesse formulée par Perpète, une nouvelle marque de mode enfantine qui met l’économie circulaire au cœur de sa stratégie. Le principe ? Proposer à ses clients de renvoyer gratuitement les vêtements signés Perpète devenus trop petits. En échange, le jeune label leur offre jusqu’à 40 % du prix d’origine en bon d’achat. Les pièces récupérées sont, quant à elles, revendues en seconde main sur le site Perpète ou bien recyclées.

Côté style, Perpète offre via son e-shop un vestiaire mixte confortable, urbain et graphique. Côté vestiaire, la marque propose notamment un pantalon en molleton bio façon denim (55 euros) ou un sweat-shirt en 100 % coton bio estampillé du message dans un logo coloré « Décollage pour Perpète » (49 euros). Une collection fabriquée au Portugal qui s’étoffera au fil des saisons.

Lancée grâce à une campagne de financement participatif sur Ulule, Perpète est née de l’imagination de Sandra Héteau et Nathalie Parmentier. La première a officié pendant une dizaine d’années comme styliste au sein de la Fédération française de tennis, où elle a notamment développé des collections prêt-à-porter homme, femme, enfant et accessoires textile de la marque en propre Roland Garros. Quant à Nathalie Parmentier, elle a entre autres travaillé au sein du géant suédois H&M, d’abord comme chef de produit pour la France sur une partie des collections enfant et sur la gestion de la marchandise, avant d’être promue responsable merchandising au Luxembourg et Belgique. Signe des temps, les deux jeunes femmes, mères de famille, se sont rencontrées sur Internet via le site LinkedIn.  

2 - Gamin Gamine, les basiques de la mode enfant reçus chaque mois chez soi




Visuel de la marque Gamin Gamine - Gamin et Gamine


Le Web et ses réseaux sociaux continuent plus que jamais à jouer leur rôle de rampe de lancement pour les jeunes labels ; parmi eux Gamin Gamine. Pilotée par Julie Vigerie la marque propose chaque mois via son e-shop  une box baptisée « un kit de basiques ». Le principe ? Tous les mois, pour 29,90 euros, Gamin Gamine envoie à ses abonnés deux basiques pour enfant et un accessoire. Lancé en septembre, ce système sans engagement a séduit pour le mois de décembre plus de 300 personnes, indique Julie Vigerie. Cette ancienne responsable commerciale Paris, Nord et Est pour la marque de prêt à porter féminin Vila (groupe Bestseller), qui a également officié comme directrice commerciale de Marie Sixtine, a choisi de proposer un vestiaire minimaliste et confortable à l’adresse des enfants de 3 mois à 6 ans.

Exit les imprimés, les combinaisons, joggings, robes ou encore bodys signés Gamin Gamine font la part belle à l’uni et aux couleurs fortes (vert bouteille, moutarde…), le tout dans du 100% coton. Pour lancer Gamin Gamine, Julie Vigerie a choisi de naviguer à contre-courant des tendances du marché, puisque la fabrication est chinoise (un réseau et une usine que Julie Vigerie connaît de ses expériences professionnelles passées) et le coton n’est pas bio.

"J’ai voulu que ma marque soit accessible. La réalité, c’est que quotidiennement les gens font attention à leur budget. Je me demande vraiment qui achète un body à 30 euros", explique Julie Vigerie. En dehors de son système de box, Gamin Gamine propose ses pièces via son e-shop. Elles y sont cependant vendues 30 % plus chères que dans les kits mensuels. Une différence de prix qui n’existera bientôt plus pour les abonnés à la box.

3- Oha Kids, une mode urbaine et unisexe




Premières images de la collection Oha Kids. Instagram @ohakids


Avec Oha Kids, c’est encore une autre histoire qui se joue sur la toile et plus précisément sur Instagram. Forte de ses 176 000 abonnés, l’influenceuse mode Alexandra Guerain lance ce mercredi 11 décembre sa marque de mode enfantine. Maman d’une petite fille de presque trois ans, la jeune femme veut proposer un vestiaire mixte, urbain et basique, un positionnement style qu’elle affirme ne pas avoir trouvé pour habiller sa fillette.

"Dans le commerce, on trouve des choses vraiment très mignonnes : des vestes à fleurs, des pantalons à rayures... C’est joli mais il n’y a souvent rien pour les associer", explique-t-elle dans une vidéo postée sur le compte Instagram de Oha Kids.  

La marque, dont le lancement a une première fois été repoussé propose : un vestiaire composé d’une petite dizaine de pièces qui se décline en combinaisons, survêtement en molleton oversize, pantalons cargos, t-shirts (environ 30 euros)… Le tout sur un positionnement moyen de gamme.

 

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