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Les Georgettes, le "bijou" du groupe Altesse

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2 nov. 2018

Depuis trois ans, l’usine du fabricant français de bijoux Altesse basée au Cheylard en Ardèche vit au rythme de la marque Les Georgettes by Altesse. « Elle a apporté le salut au groupe », explique sans détour Eric Lefranc le président de Renaissance Industries qui a repris Altesse (alors nommé GL Bijoux) à la barre du tribunal de commerce de Rennes en mars 2014 alors que la société était en cessation de paiement.  La recette des Georgettes ? Proposer  des manchettes, des bagues, des boucles d’oreilles ou encore des pendentifs personnalisables grâce à un système d’empiècements de cuir de couleurs réversibles. Un succès au regard du chiffre d'affaires de la griffe de bijoux qui devrait atteindre les 40 millions d’euros en 2018, soit près de 80 % des ventes totales du groupe Altesse qui affiche une croissance de 11%.


Dans l'atelier Les Georgettes dans l'usine Altesse du Cheylard en Ardèche - DR


Fort de ce succès, l’ensemble de l’activité du groupe Altesse a été restructurée. Les licences bijoux (Kenzo, Inès de la Fressange…) ont par exemple été arrêtées, tout comme la fabrication pour l’Afrique centrale encore très importante il y a quelques années. Altesse a toutefois conservé sa griffe historique GL qui propose des bijoux plus traditionnels en plaqué or et en argent. Les investissements récents se sont toutefois logiquement concentrés sur Les Georgettes. « Nous avons investi environ 1,5 million d’euros rien que pour la rénovation des machines dédiées à cette nouvelle marque ».

Aujourd’hui, l’export représente 30 % des ventes des Georgettes. « L’international est un peu en retrait par rapport au cycle de développement de la marque », indique Eric Lefranc. Cela devrait cependant vite évoluer puisque le groupe Renaissance Industries a investi 2,5 millions d’euros dans l’ouverture d’une dizaine de filiales, les dernières en date s'établissant en Corée du Sud et en Hollande. Ces structures sont presque entièrement dédiées au développement des Georgettes.


Les manchettes Les Georgettes, un produit qui représente près de 50 % de la production de la marque et dont le prix débute à 59 euros. - DR


En France, où la marque compte un millier de revendeurs, le réseau est en passe d’être réduit afin d'obtenir une présence plus significative dans chaque point de vente. Après avoir ouvert sa première boutique dans le quartier parisien du Marais, elle s’apprête ainsi à installer une soixantaine de shops-in-shop chez des clients hexagonaux, des espaces de six à sept mètres carrés qui permettent de montrer toute l’étendue des gammes.

Côté produits les projets fourmillent, la marque Les Georgettes lancera prochainement une seconde ligne de sacs plus accessible en termes de prix et se déclinera au mois de mars 2019 en une première ligne de montres, toujours autour du concept du bracelet personnalisable.


La boutique Les Georgettes à Paris dans le Marais - DR


Spécialiste du retournement d’entreprises, notamment celles labellisées "Entreprise du patrimoine vivant" comme Texier et Altesse, Renaissance Industries reste attentif à d’éventuelles reprises, notamment dans le textile. « Attentif sans vraiment être actif », précise Eric Lefranc. « Entre le développement des Georgettes et de Texier, qui a intégré une activité de fabrication pour les marques de luxe, nous sommes très occupés », conclut-il.  

*70 % de la production du groupe Altesse vient désormais de France contre 50 % lors de sa reprise par le groupe Renaissance Industries.
 

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