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Les défilés masculins sous la neige gardent le cap d'une saison chic et décontractée

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20 janv. 2013

PARIS, 20 jan 2013 (AFP) - Les défilés masculins pour l'hiver 2013/2014 ont bravé dimanche les abondantes chutes de neige tombées sur Paris presque sans discontinuer, avec notamment la maison Lanvin qui a allié chic et décontraction.

Les défilés masculins pour l'hiver 2013/2014 ont bravé dimanche les abondantes chutes de neige tombées sur Paris presque sans discontinuer, avec notamment la maison Lanvin qui a allié chic et décontraction. Photo : AFP.


La très attendue collection d'Hedi Slimane pour Saint Laurent devait clôturer en soirée cinq jours de présentations masculines, juste avant que la haute couture ne prenne le relais avec un premier défilé... pour le printemps-été, signé de la maison italienne Versace.

La maison Lanvin a accueilli dimanche matin à l'Ecole des Beaux-Arts avec du café, du thé et des cannelés le monde de la mode, qui avait troqué escarpins et souliers vernis pour des chaussures plus adéquates.

Sur le podium, la collection valait le déplacement. Restée longtemps dans le registre du très classique, Lanvin a su évoluer depuis quelques années vers un esprit très contemporain.

Dès le premier modèle" un long manteau droit noir sur un pantalon étroit " le ton était donné. Le créateur de la ligne masculine Lucas Ossendrijver a enchaîné les propositions où le luxe des matières ne rime pas avec contraintes. Les dos des manteaux et vestes ont de l'ampleur, les manches aussi, même soulignées de surcoutures en croix.

Les chemises à fines rayures ne se prennent pas au sérieux avec leurs empiècements argent. De la douceur émane de manteaux matelassés ou de duffle coats coulissant en bas.

Besoin de couleurs

Des blousons en cuir noir façon motard préfèrent rester près du corps. Les bottes hautes et fines sont prêtes pour aller s'entraîner à la boxe française.

Le rappeur Kanye West a applaudi tandis que le directeur artistique emblématique de la maison Lanvin Alber Elbaz est venu saluer aux côtés de Lucas Ossendrijver.

Paul Smith avait choisi cette fois-ci le Centre Pompidou pour présenter sa vision de l'hiver prochain. Le créateur britannique a mis l'accent sur des matières tout en épaisseur, comme cet alpaga bouclé sur des manteaux droits à carreaux effacés ou prince de Galles.

Les parkas adoptent un look plus militaire avec leurs ceintures bouclées mais s'adoucissent au col avec du mouton retourné ou de la chèvre à poil long.

Même avec le mauvais temps, Paul Smith garde le sourire grâce à un besoin inassouvi de couleurs pour réchauffer les gris. Les pulls jouent la carte des rayures horizontales multicolores, des empiècements cuivrés se glissent sur un pull, des motifs géométriques ou des imprimés pointillistes font eux aussi jaillir les bleus, jaunes, rouges, framboises ou turquoises qu'on retrouve sur des pantalons monochromes.

Le duo français Rémy de Laquintane et Mathieu de Ménonville défilait pour la première fois avec leur griffe "Melinda Gloss", bien qu'ils en soient à leur 10e collection. Car ces deux ex étudiants en philo ont monté leur petite entreprise de prêt-à-porter masculin en 2008 et ouvert leur première boutique en 2010.

"On voulait prendre notre temps, lancer d'abord notre marque", a expliqué à l'AFP Rémy de Laquintane qui vise une clientèle âgée de "25-45 ans pas forcément à l'affût de la mode mais qui veut un certaine recherche dans le style et des vêtements qui durent".

"A notre époque, on voulait d'abord monter sur scène, faire du spectacle alors que la nouvelle génération a plus l'esprit entrepreneur", constate le couturier Jean-Charles de Castelbajac, venu soutenir le duo rencontré via ses fils.

Le résultat : sobriété et justesse. Il semble facile de se glisser dans ce vestiaire fait pour une vie de tous les jours.

Les tons terre cuite, bleu saphir ou noir seront parfaits pour le bureau tandis que les imprimés inspirés par la peinture de Willem de Kooning seront réservés aux week-ends.
Par Dominique AGEORGES

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