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Libération "répond" mardi en Une à Bernard Arnault

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11 sept. 2012

Le journal Libération "répond" mardi au patron de LVMH Bernard Arnault en détournant en Une une phrase attribuée à Nicolas Sarkozy, "Bernard, si tu reviens, on annule tout !".

Une de Libération du 11 septembre 2012


Lundi, la couverture du journal montrait une photo du patron de LVMH, première fortune de France, souriant, valise à la main, accompagnée du titre "Casse-toi riche con!", allusion aux propos de l'ancien président Nicolas Sarkozy interpellé par un visiteur lors du Salon de l'agriculture en 2008, "Casse-toi, pauvre con!".

Bernard Arnault, qui avait annoncé dimanche son intention de demander la nationalité belge, a indiqué lundi qu'il allait lancer des poursuites pour "injures publiques" contre le journal.

Mardi, le quotidien lui "répond" en Une : "Bernard, si tu reviens, on annule tout !", reprenant sans photo les termes d'un SMS, par la suite démenti, que M. Sarkozy aurait envoyé à Cécilia, son ex-épouse, juste avant d'épouser Carla Bruni - "si tu reviens, j'annule tout".

Le logo de Libé, mardi, est violet au lieu du rouge habituel. Une publicité en Une d'un tiers de page, arbore la même couleur, pour un parfum Yves Saint Laurent, une marque longtemps propriété du groupe Pinault, grand rival de Bernard Arnault.

Cette opération publicitaire d'YSL était prévue de longue date, bien avant les informations concernant le milliardaire français, a-t-on souligné à Libération.

Et l'apparentement entre information et publicité, qui aurait pu sembler ironique, n'a d'autant pas lieu d'être que les parfums Yves Saint Laurent ne font plus partie du groupe PPR depuis 2008, qui a cédé cette branche à L'Oréal, numéro un mondial de la cosmétique.

La mode et les accessoires Yves Saint Laurent sont en revanche toujours dans le giron groupe de François-Henri Pinault.

En pages intérieures, le journal raconte les discussions au sein de la rédaction de Libération provoquées dimanche par la Une envisagée et justifie la phrase publiée lundi.

"Vulgaire cette Une ? Non, y en a marre des bienséances qui entérinent l'état des lieux. On ne devrait pas recourir à l'insulte ? Mais c'est Arnault qui insulte. On ne doit pas reprendre les termes de Sarkozy ? Mais c'était pour montrer la proximité entre Sarkozy et Arnault", selon un article du journal.

Edouard de Rothschild, actionnaire principal du journal, a apporté son soutien à la rédaction, en soulignant que la Une de lundi lui paraissait "dans la droite ligne de ce que Libération doit faire et doit être".

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